Un présumé baron de la drogue antillais tombe à Toulouse

Originaire des Antilles un présumé baron de la drogue toulousain est soupçonné d’avoir importé, en quelques années, près de 20 kg de cocaïne,  depuis la Guyane et le Suriname voisin vers la région toulousaine. Il a été mis en examen par le juge d’instruction, avec un complice en fin de semaine dernière. Une révélation du quotidien La Dépêche.

Les enquêteurs de l’antenne toulousaine de l’Ofast, l’Office central anti-stupéfiants de la police judiciaire, ont-ils fait tomber une grosse filière ? 

De fil en aiguille

Parmi les trois suspects, il y a un jeune homme qui serait considéré comme le grossiste et une femme qui jouerait un rôle de distributeur. 

C’est la troisième personne, un homme d’une trentaine d’années d’origine antillaise, qui  intéresse particulièrement les enquêteurs. 

Organisateur de soirées antillaises tres courues à Toulouse, il pourrait être un gros poisson. En un peu moins de 2 ans, il aurait, selon les premiers éléments d’une enquête ouverte en 2019, contribué à l’importation d’une vingtaine de kilos de cocaïne depuis la Guyane et le Suriname, trafic bien organisé qui aurait dégagé un chiffre d’affaires supérieur au million d’euros. 

Revenons en arrière. En 2019, les fonctionnaires de la police judiciaire de Toulouse ont obtenu l’autorisation d’un juge d’instruction d’enquêter sur un homme suspecté de faire entrer de la drogue et une femme qui aurait le rôle de distributeur auprès de clients de la région toulousaine. 

Un organisateur
de soirées antillaises

Au travers d’écoutes téléphoniques des contacts de ces deux suspects, les enquêteurs auraient ensuite réussi à identifier un homme au profil intéressant. Il s’agissait d’un organisateur de soirées antillaises, très connu, au passé judiciaire bien chargé. 

C’est lui qui aurait pu, grâce à ses relations, mettre en contact les fournisseurs de cocaïne du Suriname et de Guyane avec le premier suspect des enquêteurs. Il aurait pris sa commission au passage sans toucher à la drogue. 

Le transport de la cocaïne aurait suivi les méthodes éprouvées : des mules chargées de préservatifs remplis de drogue et ingérées auraient pris l’avion à partir de la Guyane pour rejoindre l’Hexagone. D’autres l’aurait dissimulée dans des caches pratiquées dans leurs bagages. 

Vendredi, les deux hommes, qui ont minimisé leur rôle et surtout les quantités importées, quelques centaines de grammes… ont été placés en détention provisoire sur décision du juge des libertés et de la détention. La femme a été laissée libre sous contrôle judiciaire. 

Tous sont, à ce stade de la procédure, réputés innocents des faits reprochés.

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