Harcèlement à l’école : le SNES-FSU pas content

Que se passe-t-il dans certains établissements scolaires de l’archipel ? Le SNES-FSU dénonce, aujourd’hui, le harcèlement dont serait victime l’entourage professionnel de certains chefs d’établissements.

Les faits, rapportés à la rectrice Gangloff-Ziegler, ne serait, selon le syndicat, « pas pris en compte » et ces avertissements seraient, toujours d’après le SNES-FSU, « méprisés ».

En attesterait, dit le syndicat, « le fait que certains chefs d’établissements poursuivent une belle carrière et que d’autres, qui devraient prendre leur retraite, obtiennent de pouvoir rester quelques années de plus. »

Etonnantes révélations. Certes, les rumeurs vont bon train, parmi les personnels, que certains chefs d’établissements, peu scrupuleux, se livrent à des approches auprès de certains professeurs. Mais ce sont des rumeurs et là, le syndicat semble sûr de lui.

« Nous dénonçons, affirme Guillaume Marsault, du SNES-FSU, la même situation que nous avons dénoncée lors d’un comité technique académique, le 4 mars. Il y a des personnels qui sont harcelés par des chefs d’établissements. Les plaintes des enseignantes qui en sont victimes sont niées, étouffées, reléguées par l’administration. »

M. Marsault fait état « d’une quinzaine de cas en cours de traitement, traités ou en attente de traitement, certains avec plaintes rédigées aux autorités judiciaires. Sans qu’on sache si des suites vont être données. »

Cependant, à quelques exceptions près — et ça concerne souvent des professeurs plus que des chefs d’établissements — les sanctions au fil des années pour ce type de comportement sont rares. La radiation rarissime.

Il s’étonne : « Nous avons un rectorat dirigé par quatre femmes et l’on peut s’étonner que rien ne bouge, que ces agissements ne soient pas pris en compte. Alors que les professeurs sont éloignés ou sanctionnés quand des parents les accusent de harceler leurs enfants, là, les harceleurs sont laissés en place. Il y a même une collègue qui a du quitter l’établissement où elle travaillait pour sa protection, pour qu’elle ne soit plus sous la coupe de ce chef d’établissement. Qui lui est resté en poste. »

Il conclut : « Les victimes se sentent désabusées par ces attitudes. Certaines ont peur de témoigner… »

A suivre.

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