Quand Josette remet les pendules à l’heure

Fini le temps des risettes ! Photo DR

Quand Josette Borel-Lincertin, présidente du Conseil départemental, est agacée, cette femme charmante ne se laisse pas marcher sur les pieds. On l’a vu au début de leurs relations avec Ary Chalus qui avait détrôné son ami et chef de file de la Région, on l’a vu avec Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, quand celui-ci lui a demandé de prendre à sa charge les dettes fournisseurs du Siaeag.

Si certains présidents d’EPCI ont hoché la tête sans rien dire, si le président Chalus a eu un contact direct avec le ministre pour lui dire sa façon de penser — ensuite, le ministre a joué les indifférents en n’invitant pas les élus lors de sa visite officielle en Guadeloupe fin décembre 2020, puis Ary Chalus n’a pas répondu à son invitation de dernière minute, entre psychodrame et instant comique… — Josette Borel-Lincertin a dit Niet !

Aujourd’hui, la présidente du Conseil départemental écrit au ministre.
Mais, avant cela, elle s’explique, singulièrement sur les réseaux sociaux..

« J’ai écrit à Sébastien Lecornu pour lui faire part de mon incompréhension et pour déplorer une méthode qui revient à diviser, encore une fois, les élus guadeloupéens. »

Josette Borel-lincertin

« A la suite du courrier aux termes très surprenants que le ministre des Outre-mer a adressé la semaine dernière à mon homologue de la Région Guadeloupe au sujet de la future gouvernance de l’eau, et qui a été rendu public par les parlementaires Victorin Lurel, Victoire Jasmin et Hélène Vainqueur-Christophe, j’ai écrit à Sébastien Lecornu pour lui faire part de mon incompréhension et pour déplorer une méthode qui revient à diviser, encore une fois, les élus guadeloupéens en écartant certains d’entre eux avec d’évidentes arrière-pensées politiciennes.

Ce sont des manœuvres comme celles-là, orchestrées depuis Paris, qui expliquent, au moins en partie, pourquoi ce dossier patine depuis si longtemps.

Les familles guadeloupéennes veulent de l’eau dans leur robinet et une gestion rationnelle et transparente de ce service public essentiel.

Ils ne veulent certainement pas de ce genre d’arrangements en coulisses qui viennent démentir les déclarations publiques des uns et des autres.

Comme je l’écris à Monsieur le ministre, je ne récuse en rien l’intervention de l’Etat dans l’eau potable — notamment en raison des défaillances locales avérées depuis plusieurs décennies.

J’attends d’ailleurs de l’Etat qu’il mobilise davantage de moyens à nos côtés, comme il le fait du reste pour la réparation des canalisations d’eau potable dans l’Hexagone où la vétusté des réseaux est aussi une réalité. 

Mais, si certains sont prêts à accepter cette manière de laisser tout se décider depuis Paris, et notamment d’écarter les cadres guadeloupéens de tout le processus de création du futur syndicat mixte ouvert, qu’on ne compte pas sur moi pour tenir ici de beaux discours sur la « responsabilité guadeloupéenne » qui ne résistent pas à l’épreuve des faits. »

André-Jean VIDAL

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