Inspirés par les barrages érigés par le Collectif des socioprofessionnels en Guadeloupe ce mercredi 24 février, des jeunes du quartier de Pliane au Gosier en ont fait autant. Ils ont manifesté pour l’accès à l’eau.
Tandis que la mobilisation des socioprofessionnels de Guadeloupe concerne l’avenir incertain de leurs secteurs d’activité en cette période de crise sanitaire, des jeunes de Pliane (Le Gosier) ont manifesté leur mécontentement suite aux coupures d’eau régulières dans le secteur.
« Ils ont barré à Mare Gaillard et à Grande Ravine, on a voulu suivre le mouvement. On a mis ce barrage pour manifester notre ras-le-bol par rapport à l’eau », dit celui qui se fait appeler « Latop ».
« Il n’y a pas d’eau, alors que tout le monde paye ses factures ! »
Palettes de bois, pneus, pierres, réfrigérateurs usagers… leur barrage bloquait l’un des accès au quartier de Pliane. « On se lève le matin et souvent, il n’y a pas d’eau, poursuit Latop. Il y a des gens qui se lèvent à 5 heures pour aller travailler et d’autres qui rentrent à 22 heures et il n’y a pas d’eau alors que tout le monde paye ses factures ! »
« Il y a déjà beaucoup de problématiques soulevées par les gens du BTP, mais sur la zone de Pliane et Mare Gaillard, nous avons des problèmes d’eau depuis longtemps. On a voulu se faire entendre aussi », précise Vladimir, vice-président de l’AJP (Association des jeunes de Pliane).
Elodie Soupama
Situation économique, coupures d’eau, port du masque…
Père de famille, Vladimir compte aussi se mobiliser quant à la question du port du masque ce samedi, place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre. « Il ne faut pas qu’on nous impose les choses, il faut qu’il y ait une adaptation et une concertation, explique Vladimir. Il faut qu’on discute. Nos conditions climatiques ne sont pas les mêmes qu’en métropole. Avec le carême qui arrive, le port du masque pour un enfant, ça me fait peur. »
Ce samedi également, un appel à la manifestation a été lancé contre la possible prescription du dossier chlordécone.