Après Trinité, la Caravane Mouv’Enfants, qui lutte contre les violences faites aux enfants, s’arrêtera à Saint-Pierre, mercredi 23 avril, puis au Diamant, le 24 avril, et à Saint-Joseph, le 25 avril.
Cofondateur de Mouv’enfants et membre de la CIIVISE (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants), Arnaud Gallais a été violé entre 8 et 11 ans par un prêtre missionnaire. Avec d’autres victimes d’inceste et de violences sexuelles dans leur enfance, Mouv’Enfants a mis en place une caravane, depuis 2023, pour « lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants ». La Caravane, qui a sillonné 33 communes de l’Hexagone et d’Outre-Mer, est de retour en Martinique, jusqu’au 25 avril. « L’idée de cette caravane est double, indiquent les membres de Mouv’Enfance. Proposer un espace de démocratie participative pour débattre de la lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Cet espace s’inscrit également dans le cadre d’un exercice de réparation collective. Des survivantes et des survivants de violences sexuelles sont invitées à s’exprimer, et ouvrent le débat en racontant leurs histoires. Pour changer la société avec la société. »
Après une étape à La Trinité, le 22 avril, Saint-Pierre, Le Diamant et Saint-Joseph accueilleront les ateliers et préconisations proposés par Mouv’Enfance autour de trois thèmes : Prévenir, Protéger, Réparer.
Des associations de protection de l’enfance, des juristes, avocats, psychologues, psychiatres, la brigade des mineur-es, la gendarmerie, des victimes, des co-victimes sont invités à prendre part aux rendez-vous de la Caravane Mouv’Enfants.
Saint-Pierre, ancienne école des garçons, mercredi 23 avril. Le Diamant, jeudi 24 avril. Saint-Joseph, case de la Chapelle, vendredi 25 avril.
Les chiffres de la pédocriminalité
- 1 victime sur 2 d’inceste a moins de 9 ans
- 10 % des Français-es en seraient victimes
- 80 % des agressions sexuelles sur mineurs ont lieu au sein de la famille
- 98 % des auteurs d’inceste sont des hommes
- 4 victimes sur 5 sont des filles
- 6 victimes sur 10 ne sont pas soutenues lorsqu’elles parlent
- 50 % des victimes font une tentative de suicide
- 50 % ont une amnésie traumatique