La direction régionale des douanes a effectué plusieurs saisies de lambis réalisées au cours du mois de mars dans le cadre de la surveillance du territoire et de la protection des espèces protégées.
Le 18 mars 2025, lors d’un contrôle nocturne au port de pêche du Moule, les douaniers ont saisi sur un bateau de pêche local, plus de 400 kg de chairs de lambis congelées, conditionnées en plusieurs sacs plastiques.
La cargaison en provenance d’Antigua, constituait une importation sans déclaration de marchandises prohibées.
En effet, le lambi est un mollusque, appartenant à une espèce protégée et inscrite à la Convention de Washington (CITES). La pêche des lambis est encadrée par des règles strictes de calendrier, dont la fin est fixée au 15 décembre.
La cargaison, dont la valeur est estimée à plus de 10 K€, a fait l’objet de destruction immédiate, et le mari-pêcheur responsable a été interpellé. Son collègue a pris la fuite. L’enquête se poursuit afin de déterminer l’étendue du réseau impliqué.
Une vigilance renforcée face au trafic inter-îles
Cette saisie exceptionnelle s’inscrit dans une série d’opérations récentes visant à lutter contre le trafic d’espèces protégées. Ainsi, la semaine dernière, les douaniers avaient déjà découvert, à la gare maritime de Bergevin, plus de 65 kg de la même espèce de mollusques, dans trois bagages non récupérés à l’arrivée de la vedette inter-îles en provenance de la Dominique. Cette opération avait également permis de saisir 11 kg de viande congelée et près de 3 kg de végétaux.
Protection des ressources marines,
de la biodiversité et des consommateurs
Ces saisies témoignent de l’engagement des douanes dans la lutte contre les trafics qui menacent l’équilibre des écosystèmes marins et la biodiversité. La préservation des espèces vulnérables, tout comme la sécurité alimentaire de la population constitue des missions prioritaires de la direction régionale des douanes.
Le directeur régional des douanes de Guadeloupe, Olivier Fouque, rappelle que les contrevenants d’espèces protégées par la Convention de Washington s’exposent à de lourdes sanctions pénales pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et à une amende comprise entre une et deux fois la valeur de la marchandise.