À l’occasion du 8-mars, l’association Bohio Ayiti met en lumière celles qui ont marqué l’histoire, à travers l’exposition virtuelle, Résistantes invisibles : le rôle des femmes dans la révolution haïtienne.
Femmes de pouvoir, stratèges, résistantes, elles ont contribué à l’indépendance de leur pays pour finalement tomber dans l’oubli de l’Histoire. L’association Bohio Ayiti présente huit portraits de femmes dont les actes ont servi à la libération de Saint-Domingue, devenue Haïti.
Les femmes ayant participé à la Révolution haïtienne ont des parcours variés. Cependant, quasiment aucun de leur portrait ne nous est parvenu. Comment expliquer ce manque d’iconographie ? S’agit-il d’un manque de représentations de leur vivant, d’un intérêt trop faible pour leur histoire ou d’une mauvaise conservation ? Pourtant plusieurs tableaux et gravures de cette période, dont les sujets principaux sont des femmes, nous sont parvenus mais nous connaissons rarement les figurantes.
Comment ces femmes ont-elles disparues de l’Histoire ?
Le modèle de ce portrait est anonyme, seul le titre et ses attributs permettent de deviner ses origines haïtiennes. Ce n’est pas la femme en tant qu’individu qui est présentée par le peintre mais en tant que représentante de l’île pour les riches spectateurs à qui le tableau est destiné. En effet, ce tableau, exposé au Musée McCord Stewart à Montréal, est une œuvre de l’artiste canadien François Malepart de Beaucourt. Il l’aurait réalisé lors d’un de ses voyages sur l’île.
De la même façon que Paul Gauguin, plus contemporain, et ses tableaux de femmes tahitiennes, les femmes haïtiennes sont un sujet de curiosité et de fantasme pour les artistes étrangers de l’époque. Il ne s’agit pas de relater des faits mais de montrer une image idéalisée.
Finalement les portraits que nous avons de ces femmes sont faites par rapport aux hommes qui les représentent ou les accompagnent. Suzanne Louverture est représentée pour montrer les valeurs de son mari ou faire la critique des méthodes de Napoléon.
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