Le monde économique appelle à la reprise urgente de l’activité de la carrière de Deshaies, exploitée par la Société Antillaise De Granulats (SADG).
Après des éboulements et de sérieux dégâts à des maisons du voisinage, le préfet de région a décidé la fermeture de la carrière de Deshaies. Partiellement rouverte, elle a été de nouveau fermée, cette fois-ci par décision de justice. Tandis que le préfet espère pouvoir, au regard d’expertises, rouvrir cette entreprise sous certaines conditions, la CCI IG, l’UDE-MEDEF Guadeloupe et la Fédération du BTP montent au créneau. Que disent-ils ?
« L’arrêt de la carrière SADG depuis 2 mois, sans perspective de reprise immédiate, plonge l’entreprise et ses 42 salariés, aujourd’hui sans activité, dans une situation dramatique.
Menaçant l’existence même de l’entreprise à court terme, ainsi que la situation de ses nombreux sous-traitants, transporteurs, prestataires et fournisseurs, de tout le secteur du BTP déjà exsangue, le monde économique en appelle à la responsabilité du préfet afin d’assurer par un arrêté urgent la reprise de l’activité avant fin février, afin d’éviter une catastrophe économique et sociale pour la Guadeloupe.
L’Union des Entreprises de Guadeloupe, la CCI et la FRBTP se mobilisent pour soutenir l’économie de la Guadeloupe et obtenir la réouverture immédiate de la carrière.
Après plus de vingt ans d’engagement actif à participer à la construction de la Guadeloupe, et des investissements conséquents de 22 millions d’euros, la carrière de Deshaies, exploitée par la Société Antillaise De Granulats (SADG), a été mise à l’arrêt le 15 janvier par le Tribunal Judicaire de Basse Terre. La Société se trouve ainsi plongée dans une situation grave qui menace son existence, l’emploi de ses 42 salariés et de près d’un millier d’emplois indirects.
A la suite d’un glissement de terrain ayant eu lieu en décembre 2024, le Tribunal Judicaire de Basse Terre a pris la décision d’ordonner à la SADG de suspendre immédiatement toutes ses activités bien que la responsabilité de la carrière ne soit absolument pas établie à ce jour. Une décision immédiatement contestée par la SADG, qui en a fait appel.
L’arrêt de la carrière de Deshaies fragilise l’ensemble de l’économie guadeloupéenne et, en particulier, les nombreuses entreprises du BTP et les transporteurs d’agrégats déstabilisés par la raréfaction des matériaux ainsi que les surcoûts très importants qu’elles doivent supporter, majoritairement liés à l’importation.
Cette situation intervient à un moment où nos entreprises guadeloupéennes sont déjà confrontées à de nombreuses crises qui les impactent lourdement.
La SADG ne pouvant plus supporter les coûts de cet arrêt, Il est indispensable de trouver une issue favorable à cette crise avant le 28 février, date à laquelle la situation obligera les dirigeants de l’entreprise à prendre une décision radicale aux conséquences irrévocables. »