Lundi 24 février 2025 marque les 100 premiers jours du gouvernement de Alix Didier Fils-Aimé.
Ce lundi 24 février 2025 marque les 100 premiers jours du gouvernement de Alix Didier Fils-Aimé. Contrairement au Premier ministre Garry Conille qui a sorti le grand jeu le jeudi 19 septembre à l’hôtel Karibe, Le Premier ministre Fils-Aimé s’est contenté d’un point de presse dans les jardins de la résidence officielle à Musseau, entouré des membres de son cabinet.
« Il n’y a pas de bilan à présenter. Nous ne sommes pas encore à l’heure du bilan », a déclaré, tout de go, Alix Didier Fils-Aimé, assurant que la date butoir pour le « vrai bilan » sera le 7 février 2026, se référant à la fin de la transition, selon l’accord du 3 avril 2024.
« 100 jours après l’installation du gouvernement, le principe de recevabilité m’impose de présenter l’état d’avancement des chantiers de la transition », a pourtant déclaré le chef du gouvernement comme pour expliquer la raison de ce petit événement et son discours de treize minutes.
Dans un contexte où certains acteurs dénoncent un conflit d’autorité au sein du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), dont le Premier ministre en est le chef, Alix Didier Fils-Aimé a soutenu que cette transition était une transition de réforme, de redressement et de stabilisation.
« C’est une transition qui a une mission de justice sociale, de réconciliation nationale et de retour à l’ordre constitutionnel », a lâché le Premier ministre, indiquant que les nouvelles approches de cette transition ont permis à son gouvernement « de répondre aux besoins des populations déplacées et touchées par les catastrophes naturelles ».
Des élections
Les élections constituent le but ultime de la transition, tandis que la sécurité en est la condition. « La sécurité est la condition de la réussite de la transition. Il n’y aura pas de référendum ni d’élections sans la sécurité. Aucune force ne peut tenir tête à l’État quand il veut faire une bonne utilisation de toutes ses ressources pour donner des résultats », a fait remarquer M. Fils-Aimé.
« Notre engagement pour le rétablissement de la sécurité est marqué par un investissement massif dans des équipements pour la PNH et une meilleure prise en charge des policiers et employés civils de la police », a indiqué le Premier ministre, soulignant que dans le budget rectificatif, qui sera « un véritable budget de guerre », l’enveloppe dédiée à la sécurité sera doublé.
L’héritage de l’insécurité, selon le Premier ministre, est lourd à porter. « Mais, aujourd’hui, il y a de la stratégie, de la volonté et des moyens mobilisés pour mettre un terme à ce fléau qui fait du mal à la population haïtienne », se réjouit M. Fils-Aimé. « Nous sommes engagés aux côtés des forces de l’ordre pour mettre les bandits hors d’état de nuire », a-t-il garanti .
« Nous sommes en guerre contre les gangs. Cette guerre exige de gros moyens. D’où la nécessité de ce budget de guerre ».
« Sur le financement du processus électoral, le gouvernement vient d’ajouter dix millions de dollars américains au basket fund. Cela ramène la contribution haïtienne à 55 millions de dollars américains », a révélé Alix Didier Fils-Aimé.