Guadeloupe. L’UDE-MEDEF propose des mesures concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat des Guadeloupéens

Aux Antilles, un écart de prix significatif existe par rapport à la France hexagonale, en raison de l’éloignement géographique, de la taille réduite du marché et du nombre plus élevé d’intermédiaires. L’UDE-MEDEF Guadeloupe fait des propositions.

Selon une étude de l’Insee réalisée en 2022 sur la comparaison des prix, la Guadeloupe présente un différentiel moyen de plus de 10 % sur les prix à la consommation par rapport à la France hexagonale. Cet écart atteint en moyenne 40 % pour les produits alimentaires, qui représentent 14 % des dépenses des ménages.

Environ 80 % des produits consommés en Guadeloupe sont importés de France métropolitaine, et 67 % de la différence de prix entre les deux territoires est attribuée aux coûts liés à l’acheminement.

Cette disparité de prix aggrave la précarité, notamment pour les salariés du secteur privé, les bénéficiaires de minima sociaux, les familles monoparentales et les personnes âgées.

En Guadeloupe, 34 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 010 euros par mois, en 2017. En comparaison, ce taux s’élève à 14% en France hexagonale. Cette pauvreté touche particulièrement les chômeurs, les familles monoparentales et les ménages jeunes. Pour les plus modestes, les prestations sociales sont la principale source de revenu.

Face à cette situation critique, l’UDE-MEDEF Guadeloupe propose des mesures concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat des Guadeloupéens.

2. OBJECTIFS DES PROPOSITIONS

  1. Agir en faveur d’une baisse des prix : Engagement des importateurs, distributeurs, et acteurs étatiques pour la réduction des prix, notamment à travers la baisse de la TVA et l’octroi de mer sur une liste de produits déterminée localement.
  2. Contribuer à la baisse des frais d’approche et renforcer la continuité territoriale : Mécanismes de compensation pour réduire les coûts logistiques, avec l’appui d’acteurs tels que CMA-CGM et le Grand Port Maritime de la Guadeloupe.
  1. Renforcer la transparence autour de la formation des prix : Création d’un cadre de contrôle et de transparence des marges appliquées par les importateurs et distributeurs.
  2. Favoriser l’autonomie alimentaire et soutenir la production locale : Mesures pour promouvoir la production agricole locale, avec des aides financières et des projets d’infrastructures dédiés.

3. NOS PROPOSITIONS

Ces propositions viennent en sus de celles actées dans le protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère signé en Martinique le 16 octobre 2024

1. Rétablissement par les fournisseurs hexagonaux et européens du tarif dit « export » pour l’ensemble des marchandises à destination des outre-mer

2. Mise en place d’un mécanisme de continuité territoriale applicable à tous les produits non concurrents de la production locale

3. À titre expérimental, exonération totale des charges sociales salariales en vue d’aboutir à une augmentation des salaires nets

4. Défiscalisation de 100% des investissements réalisés par les entreprises qui réinvestissent dans les associations du secteur de l’Économie sociale et solidaire

5. Mise en place d’un comparateur de prix portant sur les produits alimentaires permettant au consommateur d’avoir une information tarifaire comparative sur les prix pratiqués localement

6. Relance d’un fonctionnement effectif des OPMR (Observatoires des prix des marges et des revenus) et élargissement de leur composition à l’instar de l’OPMR de La Réunion (qui comprend outre les membres statutaires, 50 citoyens désignés à la suite d’un tirage au sort parmi des candidats volontaires)

7. Baisse des taxes sur les carburants, à l’exception de celles qui impactent les recettes régionales

8. Maintenir le dispositif de l’octroi de mer en améliorant son fonctionnement sur le modèle d’une TVA bis, pour notamment l’extraire de l’assiette des marges et de la TVA.

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