L’IEDOM (l’institut d’émission des départements d’Outre-mer) a présenté son bilan économique pour l’année 2024, lors d’une conférence de presse tenue aux Abymes mardi 4 février 2025. L’institut dresse un bilan « très positif » de l’évolution économique de la Guadeloupe malgré une augmentation significative des dossiers de surendettement enregistrée au cours de l’année.
Le bilan économique pour l’année 2024 de l’IEDOM a révélé que la Guadeloupe a connu une année économique compliquée mais globalement positive. Si l’activité économique a connu différents remous au cours de l’année, la Guadeloupe a su toutefois maintenir l’inflation dans les cadres souhaités par la banque centrale européenne.
L’inflation en 2024 est revenu en moyenne au niveau de 2,5 % en Guadeloupe, la France est aux alentours de 1,8 %. La banque centrale européenne avait émis la volonté d’avoir une inflation aux alentours des deux pour cent, (au dessus ou en-dessous).
Ainsi la Guadeloupe a réussi à ne pas connaitre de récession après la crise, et l’année dernière, a été la première année au cours de laquelle l’inflation est descendue en dessous de 2% (1,8 % actuellement contre 1,3 % en France).
François Groh :
Dans son rôle d’observateur, l’IEDOM a remis trois rapports d’activité au cours de l’année afin de rendre compte des différents développements. Un quatrième rapport sera prochainement partagé avec des pistes et des réflexions pour améliorer l’activité économique du territoire.
Le directeur de l’IEDOM, François Groh, a toutefois maintenu que les chiffres de l’inflation sont encourageants et positifs compte tenu du fait que la Guadeloupe a connu un troisième trimestre en 2024, marqué par les mouvements sociaux.
Il estime que les chiffres démontrent une bonne activité économique, malgré le fait que le commerce et le tourisme ont été touchés par ces mouvements sociaux. Les chiffres ont été sauvés par la période des fêtes qui a relancé l’économie.
Un surendettement important
Au cours de l’année, l’IEDOM a enregistré une augmentation de 23 % des dossiers de surendettement en Guadeloupe. Pour le directeur de l’institut, ce chiffre démontre d’une part que l’inflation et la crise ont eu des conséquences négatives sur les ménages, mais d’autre part que le dispositif est de plus en plus connu et légitime aux yeux des Guadeloupéens. En général, l’IEDOM estime qu’il y a une sous-utilisation de la commission de surendettement en Guadeloupe.
Tafari TIROLIEN
