Un courrier du président du SMGEAG au préfet de région Xavier Lefort. Objet : Demande de saisie des autorités judiciaires et financières compétentes concernant les comptes de gestion et administratif 2023.
De quoi s’agit-il ? « Je me permets, souligne le président Ferdy Louisy, de vous écrire pour exprimer ma préoccupation concernant le compte de gestion et le compte administratif du SMGEAG pour l’année 2023, qui ont été présentés et votés lors de la séance du comité syndical du 25 juin 2024. »
C’était du temps, pas si lointain, de son prédécesseur, Jean-Louis Francisque, à la tête du comité syndical. Celui-ci a démissionné depuis, lassé des allusions sur les réseaux sociaux et ailleurs, épuisé de se battre (et sans doute un peu inquiet pour sa mairie de Trois-Rivières, les municipales c’est l’an prochain) laissant le bébé et l’eau du bain (sans jeu de mot) à Ferdy Louisy.
Que dit ensuite M. Louisy dans ce courrier au préfet Xavier Lefort ? « Après un examen approfondi, il apparait que ces comptes contiennent des erreurs les rendant non sincères. »
Souvenons-nous que les bilans obtenus de haute lutte, l’an dernier, par la direction générale des Outre-mer après une sacrée résistance, avaient laissé apparaître des curiosités. On a même parlé d’un trou de 48 millions d’euros. Il s’agissait en fait de maladresses comptables. Les limiers de la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) ont examiné les documents qui ont été mis à leur disposition.
Ferdy Louisy poursuit la rédaction de son courrier au préfet : « En vertu du principe d’intangibilité du bilan d’ouverture, nous ne pouvons présenter les comptes
financiers de l’exercice 2024 tant que la similarité entre le bilan d’ouverture 2024 et le bilan de clôture de l’année précédente n’a pas été validée. Ce principe comptable, qui doit être respecté par toutes les entités privées et publiques, souligne l’importance d’une gestion financière rigoureuse et transparente. »
N’oublions pas que Ferdy Louisy est expert comptable de métier et qu’un expert comptable est attentif devant des colonnes de chiffres, surtout quand ceux-ci « contiennent des erreurs les rendant non sincères. »
Il conclut, et cela tombe comme un couperet sur la gestion de son prédécesseur : « Dans ce contexte, je vous demande de bien vouloir saisir les autorités judiciaires et financières compétentes afin d’examiner cette affaire et de produire les arrêtés indispensables à l’expression de la sincérité des comptes financiers. »
Vu comme ça, le dossier n’est pas prêt d’être refermé.
