Chaque année, le suicide est responsable de la mort de près de 9 000 personnes, soit près de 25 décès par jour. Olivier Delacroix a recueilli des témoignages.
Bien que le sujet touche tous les milieux, le suicide demeure tabou. Face à ce deuil particulier, qui sidère, les proches affrontent des sentiments complexes et un abîme de questions sans réponse.
- Audrey est infirmière au 31 14, la ligne nationale d’écoute et de prévention du suicide. Un métier qu’elle a choisi parce qu’elle sait les ravages que provoque le suicide, notamment dans les familles. Il y a douze ans, le père de ses enfants s’est donné la mort un an après leur séparation.
- Cécilia venait tout juste d’avoir 17 ans quand son père, Tony, a décidé de se donner la mort en 2015 à 52 ans. Un drame qu’elle a enfoui pendant des années car, dans sa famille, impossible d’aborder le sujet.
- Arthur, le fils aîné de Nathalie, semblait avoir trouvé sa place dans l’armée. Sa mère, dont il était très proche, n’a pas décelé la profonde dépression dont il souffrait depuis plusieurs mois.
- À sept ans, Hugo a été traumatisé par la disparition brutale de sa mère, âgée de 34 ans. Puis, dix-sept ans plus tard, c’est son grand frère Andres, qui, lui aussi, a mis fin à ses jours. Deux drames qui l’ont poursuivi pendant des années et ont forgé en lui l’idée d’une malédiction familiale.
- La comédienne Michèle Bernier a appris brutalement le suicide de sa mère, Odile, un matin de 1985. Un drame familial qu’elle a mis longtemps à évoquer publiquement et qui l’a profondément affectée et culpabilisée.
Dans ce film, Olivier Delacroix, dont le père s’est suicidé, évoque avec chacun des témoins l’impact durable que laisse le suicide dans une famille et le tabou qu’il représente dans la société alors que la prévention est essentielle.
Mercredi 29 janvier, à 22 h 50 sur France 2