Guadeloupe. Pour l’indemnisation des victimes de pesticides

Dédiée au soutien des professionnels victimes de pesticides, l’association Phyto-Victimes, s’est implantée en Guadeloupe en janvier 2024. Elle aide les victimes de produits phytosanitaires à défendre leurs droits à l’échelle nationale.

Dorys Bouboune, chargée de mission, avec Antoine Lambert, président de Phyto-Victimes et Aline Fournet, directrice de l’association.

« En Guadeloupe, à ce jour, l’association compte 37 dossiers en cours de constitution et 13 personnes reconnues, indemnisées ou en cours d’indemnisation », explique Dorys Bouboune, chargée de mission en Guadeloupe au cours d’une réunion de présentation avec Antoine Lambert, président de Phyto-Victimes et Aline Fournet, directrice de l’association.

Créée en 2011, et implantée en Guadeloupe en 2024, l’association Phyto-Victimes sensibilise les professionnels aux risques sanitaires des pesticides. Dorys Bouboune indique les étapes pour obtenir une indemnisation : « Il faut dans un premier temps, prendre contact avec l’association et fournir les pièces pour constituer le dossier. Ensuite, je prends le relais et fais le nécessaire pour qu’il soit transmis au Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP). J’assure par la suite, le suivi du dossier, jusqu’à ce que les personnes soient reconnues et indemnisées à hauteur de 900 à 1 000 € par trimestres, en moyenne. »

Un accompagnement personnalisé

Elle ajoute : « Les difficultés les plus courantes résident dans la constitution du dossier et la gestion administrative. Ce sont souvent des personnes éloignées du numérique et des démarches numérisées. C’est parfois compliqué pour elles de retrouver certains documents (documents médicaux, fiches de paies, contrats de travail…). C’est ce qui peut parfois allonger le temps de constitution des dossiers mais je suis là pour les aider », assure Dorys Bouboune, chargée de mission de l’association Phyto-Victimes en Guadeloupe.

« Parfois, certaines personnes ont peur que leur dossier n’aboutisse pas. Le fait que je sois présente sur le territoire peut les motiver à faire les démarches et ainsi, les encourager à se mobiliser pour leurs droits, explique-t-elle. Il faut justifier d’une activité professionnelle déclarée (fiche de paie, relevé de carrière…). Il y a des personnes malades, qu’on ne peut pas forcément accompagner car elles n’étaient pas déclarées au cours de leur activité. On fonctionne au cas par cas, les victimes bénéficient d‘un accompagnement personnalisé. »

Mathilde Condo

Association Phyto-Victimes : 06 90 94 41 06 – Email : guadeloupe@phyto-victimes.fr

Pour aller plus loin

Sont concernés, tous les professionnels (homme, femme, en activité ou retraité, salarié ou non salarié) exposés aux pesticides pour leur métier (travailleur de l’agriculture, salarié du bois, agent d’élimination des nuisibles, agent de voirie, métiers de la fleur…) et les enfants de professionnels exposés à ces produits pendant la grossesse de leur mère.

Cette reconnaissance en maladie professionnelle ouvre droit à des indemnisations : une rente pour les victimes, versée à vie, et un capital pour leurs enfants.

Les malades qui souhaitent entamer des démarches de reconnaissance en maladie professionnelle peuvent bénéficier gratuitement d’un accompagnement par Phyto-Victimes pour faciliter leurs démarches et optimiser leurs chances de réussites.

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