La Guadeloupe en pleine saison touristique… ou pas

Saison touristique en Guadeloupe : entre variation d’affluence et démarrage tardif. Un bilan mitigé pour les établissements d’hébergement.

Malgré leurs attentes élevées pour cette saison touristique, certains hôteliers se voient pris de court par une baisse des fréquentations. L’actuelle saison ne s’avère pas aussi fructueuse que l’an dernier.

A l’Arawak Beach Resort, hôtel 4 étoiles au Gosier, « même si nous constatons une présence notable de touristes en ce moment, cette quantité reste inférieure à celle anticipée, explique Morgane Vilier, responsable réservationElle ajoute : Comparativement à lan dernier, nous observons une baisse du nombre de touristes cette année. Toutefois, la durée moyenne des séjours a augmenté par rapport aux saisons précédentes. »

Une saison tardive

A Pointe-Noire, le constat est le même pour Didier Simon et Etienne Bigorre, gérants de l’Habitation Caféière Samana Beauséjour, maison d’hôtes de luxe. Didier Simon souligne : « Nous voyons moins de touristes cette saison. Elle a d’ailleurs commencé tardivement comparativement à l’année dernière. Nous recensons 56% de visiteurs étrangers (Allemands, Autrichiens, Belges, Canadiens, Suisses…), mais moins d’Américains que les années précédentes, depuis le retrait de la compagnie JetBlue et des liaisons directes avec New-York », déplorent Didier Simon et Etienne Bigorre.

La tendance se confirme aux Galets Rouges, hôtel 4 étoiles situé à Bouillante, où « le taux d’occupation de janvier est moins bon que celui de l’an dernier », confie Violette Palmyre, responsable marketing et communication.

A Sainte-Anne, le Village Pierre & Vacances semble faire exception à la règle. La directrice, Kheira Bekhira, dépeint un tout autre tableau : « Du mois d’octobre à la fin du mois de décembre, nous avons eu une forte demande, supérieure aux années précédentes et même au-dessus de nos attentes. Notre clientèle étrangère s’accroit au fur et à mesure, en plus de la clientèle locale qui consomme du court séjour pendant les vacances scolaires. Il y a une clientèle de plus en plus jeune aussi. Ils viennent notamment s’adonner à des activités sportives.»

Meurtre au paradis : une belle
vitrine à l’échelle internationale

La majorité des établissements reçoit des Français du continent, mais aussi beaucoup de voyageurs venus d’autres horizons, comme des Canadiens, des Belges, des Suisses, ainsi que des Allemands. Ils recherchent, pour la plupart, un dépaysement radical.

« Leur motivation principale est la température », soutiennent les hôteliers. La Guadeloupe apparaît comme la destination idéale pour profiter des températures agréables, des plages et paysages variés, des sites touristiques et patrimoniaux remarquables, et, pourquoi pas, du carnaval, découvrir les richesses de notre patrimoine (cacao, vanille, biodiversité…).

Certains reviennent les années suivantes, souvent pour faire découvrir la région à leurs proches ou, faute de temps, ils ont tendance à sous-estimer la grandeur de l’archipel et tout ce qu’il a à offrir.

Didier Simon et Etienne Bigorre, gérants de l’Habitation Caféière Samana Beauséjour, soulèvent aussi l’impact de la série Meurtre au paradis, qui constitue selon eux « une bonne vitrine pour la Guadeloupe. Deux épisodes ont été tournés sur notre propriété », ont-ils confié fièrement.

Dépasser une réputation
parfois entachée

Plusieurs hypothèses s’installent face à cette apparente perte de vitesse du secteur touristique actuel : « Les touristes découvrent la Guadeloupe sous un autre angle et se disent souvent agréablement surpris, a contrario d’une réputation entachée par des clichés — barrages, grèves, coupures d’eau ou d’électricité — pouvant parfois dissuader certains visiteurs.

Pourtant, le tourisme reste vital pour l’économie locale, bien au-delà des propriétaires d’hébergements. Loueurs de voitures, sites, supermarchés, restaurants, piscinistes, plombiers, électriciens… bénéficient également de lactivité des voyageurs, qui participent eux aussi à dynamiser larchipel. », relèvent les gérants de l’Habitation Caféière Samana Beauséjour. 

Mathilde CONDO

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