« 89 postes supprimés en Guadeloupe dans l’Éducation nationale, une décision inacceptable », affirme Christian Baptiste, député de la Guadeloupe.
Effectivement, la rectrice d’académie, Christine Gangloff-Ziegler a annoncé, il y a une semaine sur Karib’Info : « Concernant le premier degré, pour une baisse d’élèves de 1,2%, nous aurons 22 postes en moins, soit – 0,8%. Concernant le second degré, pour une baisse des effectifs de 3,3% nous aurons 67 postes en moins, soit – 2%. »
Soit 89 postes de moins.
Que dit M. Baptiste ?
« Je tiens à exprimer ma plus profonde indignation face à l’annonce de la suppression de 89 postes dans l’Éducation nationale pour la rentrée 2025. Alors que le gouvernement s’engage à maintenir des effectifs dans d’autres régions, notre académie est sacrifiée sur l’autel des économies budgétaires. Cette mesure, qui inclut 67 postes dans le second degré et 22 dans le premier, aggrave une situation déjà critique.
La baisse démographique ne doit pas être un prétexte pour affaiblir notre système éducatif. Nos élèves méritent un encadrement de qualité, et il est inadmissible que des classes de 34 élèves ou plus restent la norme. Les syndicats d’enseignants, la FSU et le SPEG, expriment à juste titre leurs préoccupations : comment garantir la réussite scolaire dans de telles conditions ?
Critiquer notre jeunesse pour la violence et le taux de chômage sans investir dans leur éducation est hypocrite et contre-productif. Nos jeunes ne sont pas responsables de ces maux sociaux ; ils en sont les victimes. Si nous ne leur offrons pas les moyens de s’instruire, de se développer et de s’épanouir, comment pouvons-nous espérer un avenir meilleur ? Investir dans leur éducation est impératif, car elle est le socle sur lequel repose notre société. En négligeant ce secteur, nous compromettons notre avenir collectif.
Je soutiens avec ferveur le corps enseignant et les syndicats dans leur lutte pour une éducation de qualité. Il est important que leurs voix soient entendues et que leurs préoccupations soient prises en compte. L’avenir de nos enfants dépend de notre engagement à préserver et à renforcer notre système éducatif. »