Guadeloupe. L’office de l’eau lance le séminaire sur les eaux souterraines ! 

L’office de l’eau de la Guadeloupe a lancé, mardi 14 janvier 2025, le séminaire sur les eaux souterraines de Guadeloupe à l’hôtel l’Arawak au Gosier.

Guy Losbar, président du Conseil départemental, président de l’Office de l’Eau :

Ce séminaire vient compléter deux autres séminaires qui se sont portés sur d’autres sources d’eau de la Guadeloupe dans le but d’améliorer la distribution et l’accès à l’eau potable dans le département. Actuellement, les eaux souterraines comptent pour environ 20 % de la production d’eau potable de la Guadeloupe. 

Amireille Jomi, présidente déléguée de l’Office de l’Eau Guadeloupe :

L’eau est omniprésente dans nos vies. Les difficultés rencontrées par les Guadeloupéens pour accéder de manière constante à l’eau potable a encouragé l’organisation de ce séminaire. Le séminaire se concentre sur les eaux souterraines, source d’eau importante pour la distribution de l’eau sur le territoire. Il fait suite à deux séminaires antérieurs qui se sont portés sur les eaux côtières et les cours d’eau (rivières…). Pendant cinq jours, les parties prenantes, des experts et des personnalités politiques vont échanger sur les problématiques d’accès à l’eau sur le territoire, en mettant en avant, l’importance de protéger les sources souterraines qui sont fortement affectées par plusieurs facteurs. 

Philippe Aurore, directeur par Interim de l’Office de l’Eau Guadeloupe :

Premièrement, la Guadeloupe connait une sur-exploitation de ses ressources souterraines notamment dans les nappes phréatiques en raison des fuites sur le réseau. On estime en effet, qu’environ 68 % de l’eau produite est perdue dans les systèmes de distribution de l’eau. Ainsi, on connait un phénomène de sur-exploitation des ressources pour compenser les pertes. Ce phénomène est notamment inquiétant pour Marie-Galante, où 100 % de l’eau distribuée provient des ressources d’eaux souterraines.

Bernard Hira, directeur QHSE à Géothermie Bouillante, filiale du Groupe ORMAT, spécialiste en géothermie :

Dans la région de la Grande-Terre, la production agricole a des conséquences négatives sur ces ressources. Dans la région de la Basse-Terre, ce sont les pesticides utilisés dans le cadre des productions agricoles qui polluent les nappes phréatiques. En général, les changements climatiques causés par les activités humaines affectent la pluviométrie qui elle même ralentit le remplissage des nappes phréatiques. De nombreuses nappes sont quant à elles empoisonnées par le chlordécone. Pour l’Office de l’eau, ce séminaire est l’occasion de sensibiliser le public à ces problématiques inquiétantes. 

En effet, selon certaines études, plus de 30 % des rivières devraient connaitre de nettes diminutions d’eau en raison de ces comportements destructeurs. Pour empêcher ces catastrophes, les différentes parties prenantes ont lancé des actions qui ont pour objectif de freiner ces mécanismes.

Le SMGEAG a notamment identifié 5 sites sur la région basse-terrienne où des forages seront faits pour l’utilisation de l’eau de nouvelles nappes phréatiques. Ces sites ont été choisis par des professionnels et des experts réunis autour d’un consortium, ils ne sont pas touchés par le chloredécone et proposent une eau de qualité en raison de leur nature volcanique qui propose un filtrage naturel de l’eau.

Marcus Agbekodo, directeur général du SMGEAG :

Les autres actions devront également être faites par la population elle-même afin de ralentir la pollution et la dégradation des nappes phréatiques. Le séminaire de l’office de l’eau se poursuivra jusqu’au 18 janvier. 

Tafari TIROLIEN

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