La semaine dernière, un regroupement de plusieurs associations s’est rejoint sur la plage de la Datcha au Gosier pour dire « STOP » à l’envahissement du littoral par les restaurants et les bars au bord de la plage. Durant la manifestation, des installations ont été enlevées par les associations de riverains.
Depuis le 31 janvier, il n’y a plus de tables ou de chaises sur le littoral de la Datcha cependant, quelques vestiges d’installations subsistent sur le côté des bars. Depuis plusieurs années, les riverains et touristes se plaignent de l’envahissement du rivage par les bars. Ces installations, permanentes sont au cœur aujourd’hui de la nouvelle polémique soulevée le 31 janvier dernier. Le démantèlement de ces installations a été salué sur les réseaux sociaux, et par les riverains qui profitent aujourd’hui d’une plage plus dégagée.
Pour Félix, pointois, la plage doit rester un endroit libre et dégagé pour les baigneurs qui voudraient en profiter. « Pour moi, c’est tout à fait normal que l’on retire cela, en général, ces installations n’ont rien à faire sur une plage. Quand on connaît la plage du Gosier on voit que petit à petit, c’est devenu du n’importe quoi. Comment voulez-vous que les gens se baignent ? Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais on est en Guadeloupe pas à Nice ou à Deauville, on ne va pas se serrer pour profiter de la plage. »
Un sentiment partagé par Yann jeune entrepreneur qui travaille sur le parking de la plage. « En tant qu’entrepreneur, les bars avec leurs terrasses amènent beaucoup de passage ce qui est une bonne chose pour nous parce qu’il y a du mouvement et cela nous ramène des clients. Mais c’est à double tranchant, car en tant que Guadeloupéen, ne pas pouvoir passer sur la plage, c’est non. Du coup, je suis pour la réglementation de ces aménagements, mais également pour les conserver dans le cadre de cette réglementation ».
Si les jeunes, à l’instar des touristes, aiment prendre un verre au bord de la plage après le travail ou en fin de journée, l’initiative de libérer de l’espace pour faciliter le passage fait tout de même l’unanimité.
Pour Cédric, jeune guadeloupéen, c’est important de libérer de l’espace pour que la plage retrouve son aspect « plus naturel ».
« C’est quand même dommage parce que les bars ramènent de l’emploi et c’est également une belle manière de profiter de la plage », regrette Jeanne et Melissa.
Où en sommes nous ?
Suite à la réaction civile de la semaine dernière, le maire de la ville du Gosier Cedric Cornet, a décidé de faire appel à un géomètre pour déterminer le bornage de la plage, car une partie de la plage est privée. L’important sera de déterminer quelle parcelle appartient au propriétaire et quelle parcelle fait parti du domaine publique. Cette enquête, sera du ressort de l’état et non de la mairie du Gosier. En attendant, le résultat de cette enquête et la décision de l’état, les restaurants et les bars devront respecter la Loi littoral qui exige une distance de trois mètres entre la dernière vague et la plage, dont le contrôle est du ressort de la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL).
Tafari Tirolien