Lors d’un meeting rassemblant des jeunes conservateurs à Phoenix, dimanche 22 décembre, le président élu américain Donald Trump s’en est pris aux droits de passage selon lui « ridicules et tout à fait injustes » auxquels sont astreints les navires américains empruntant le canal de Panama. Si cela ne change pas, a tonné l’ancien magnat de l’immobilier, « nous demanderons que le canal […] soit tout de suite rendu aux États-Unis. »
C’est la seconde fois que Trump évoque son intention de reprendre le contrôle de cette voie navigable, rappelle Politico. Il avait déjà menacé le pays d’Amérique latine samedi, sur son réseau Truth Social.
« On ne sait pas vraiment pourquoi Trump s’est concentré ces derniers jours sur ce passage maritime crucial », fait observer le site d’information qui rappelle que le Panama a été un allié constant de Washington depuis l’éviction du dictateur Manuel Noriega par les États-Unis, en 1989.
Pour mémoire le canal a été retrocédé au Panama le 1er janvier 2000 suite au Traité Carter/Torrijos de 1977.
Immédiatement, le président du Panama a réagi, indiquant avec force que jamais cette zone ne sera rétrocédée à qui que ce soit puisqu’elle est partie intégrante du Panama. Et de montrer un exemplaire relié en cuir rouge du traité signé entre Carter et Torrijos, en 1977.
« L’indépendance et la souveraineté du Panama ne sont pas négociables… », a-t-il clamé.
Autre acteur pamanéen à réagir, le fils de Torrijos, Martin, qui accuse Trump de « ne pas connaître l »histoire. » :