Violences intrafamiliales, des chiffres alarmants en Outre-mer

Célia Cléry propose un numéro inédit du magazine Latitudes Outre-mer sur les violences intrafamiliales en Outre-mer. Il sera suivi de la diffusion du documentaire, Entendez-nous, violences intrafamiliales en Polynésie.

Si le foyer est normalement un lieu de sécurité et de développement serein pour la famille, il peut aussi être le creuset de nombreuses violences. Concernant les violences intrafamiliales, on parle d’abord des violences envers les femmes, qui souvent sont des mères. L’autre constat inquiétant est le niveau élevé des violences intrafamiliales dont les mineurs demeurent les victimes directes et collatérales.

D’après différentes études, des facteurs spécifiques expliquent ces chiffres : forte précarité socio-économique, taux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale, violences éducatives… Par ailleurs, la prise en charge des mineurs en danger reste défaillante, notamment en Guyane et à Mayotte. Les familles d’accueil ne sont pas assez professionnalisées et en nombre insuffisant. Leur accompagnement et leur suivi sont également déficients.

L’enfant, témoin silencieux

Si l’enfant n’est pas directement victime des violences mais simplement témoin, le fait d’être confronté à un cadre familial dans lequel dominent la peur, la culpabilité ou toute forme de violence peut générer des difficultés de développement et le faire souffrir de problèmes intériorisés tels que les troubles d’anxiété, la dépression, le retrait social ou une faible estime de soi.

Au-delà de l’accompagnement et de la prise en charge des victimes, le travail de prévention doit être renforcé. Des actions de sensibilisation sont menées sur le terrain grâce aux différentes associations qui œuvrent sans relâche.

Quel bilan dressé des violences intrafamiliales en Outre-mer ? Existe-t-il des études sur le sujet et que nous apprennent-elles ? Quelle vie espérer après et comment les victimes peuvent-elles se reconstruire ? Autant de questions qui seront évoquées à travers des reportages, des témoignages et un débat en plateau présenté par Célia Cléry avec :

Célia Cléry, journaliste. (Photo : FTV)
  • Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences faites aux femmes. Coprésidente de la Commission : violence de genre. Membre de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE)
  • Vyane Beaucry, psychologue et écrivaine
  • Viviane Rolle Romana, ethnopsychiatre engagée dans la cause des femmes
  • Un homme, ancienne victime de violences conjugales (en duplex depuis La Réunion).

Pour poursuivre le débat, Latitudes Outre-mer propose le documentaire de Laurence Generet, Entendez-nous, violences intrafamiliales en Polynésie, qui dresse le portrait de quatre femmes polynésiennes engagées professionnellement dans la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales sur le territoire.

Le pôle Outre-mer de France Télévisions diffusera également un court-métrage guyanais poignant traitant de la violence conjugale dans l’intimité d’un couple, Parce que je t’aime (lire ci-dessous).

  • Lundi 25 novembre, à 23.25 sur Guadeloupe La 1e
  • Lundi 25 novembre, à 23.40 sur Martinique La 1e

Et aussi…

  • Parce que je t’aime

Hervé a invité des amis à manger. Ils attendent Myrella, sa compagne, qui est toujours en train de se préparer. Elle les rejoint à table, mais Hervé ne supporte pas sa tenue vestimentaire. Un film poignant traitant de la violence conjugale dans l’intimité d’un couple .En 2021, le court-métrage réalisé par le Guyanais Marvin Yamb a reçu le Prix Révélation de la 4e édition du festival Nouveaux Regards. Lundi 25 novembre, à 23.30 sur Martinique La 1e. Lundi 25 novembre, à 1.00 sur Guadeloupe La 1e.

  • Honour

L’histoire vraie de Caroline Goode, inspectrice de police divisionnaire qui a enquêté, en 2006 et 2007, sur la disparition de Banaz Mahmod, une jeune Londonienne d’origine kurde, assassinée par sa propre famille pour laver son honneur.

Depuis trois semaines, Rahmat est sans nouvelles de sa petite amie, Banaz, 20 ans, récemment divorcée. Une enquête pour disparition inquiétante est ouverte. Chargée de l’affaire, l’inspectrice en chef Caroline Good interroge les parents de la disparue, des Kurdes originaires d’Irak. Tandis que la mère demeure mutique, son père assure que leur fille n’a pas disparu et qu’elle mène sa vie comme elle l’entend. Puis les soupçons se tournent vers un lointain cousin. Lundi 25 novembre, à 21.50 sur Guadeloupe La 1e. Lundi 25 novembre, 20.40 sur Martinique La 1e.

  • Survivantes (-10)

Une immersion au cœur du premier centre d’hébergement en France pour femmes victimes de violences. Un film pour agir contre le désespoir, montrer au plus grand nombre qu’un avenir est possible, faire, encore et toujours, progresser la société sur l’élimination des discriminations et des inégalités qui génèrent violences sexistes, sexuelles et relations d’emprise.
En France, 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Quelles solutions ont-elles pour s’en sortir ? Abrité au cœur d’un grand pavillon dont la localisation doit être tenue secrète, Flora-Tristan est le premier centre d’hébergement pour femmes victimes de violences à avoir ouvert en France. Elles y arrivent dans l’urgence, y sont mises en sécurité avec leurs enfants et accompagnées pendant plusieurs années. Dépôt de plainte, soutien juridique, psychologique, social et professionnel, groupes de paroles, espace enfants, accès au logement… Tout est mis en œuvre pour les aider à reprendre goût à la vie et se reconstruire à l’abri des violences. Lundi 25 novembre, 22.10 sur Martinique La 1e. Lundi 25 novembre, 1.10 sur Guadeloupe La 1e.

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