Le comité de gestion présidé par le préfet de région s’est tenu fin de semaine dernière en préfecture, pour acter le passage en phase épidémique de la situation liée à la dengue sur le territoire.
Face à cette épidémie qui démarre avec un sérotype DENV3 du virus de la dengue qui a peu circulé ces vingt dernières années, l’agence de santé de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy souhaite attirer l’attention de tous sur les risques de forme grave ou d’un nombre élevé de cas à attendre si des actions résolues de lutte ou de prévention ne sont pas développées. L’agence renouvelle son message de mobilisation contre le virus responsable de la maladie et le moustique piqueur qui assure sa transmission d’une personne malade vers une personne encore indemne.
Une conférence de presse était organisée mardi 19 novembre 2024.
Cette rencontre avec les journalistes était organisée en présence de l’Association des Maires de Guadeloupe représentée par Jeanny Marc, maire de Deshaies, le Professeur Patrick Portecop pour le SAMU C15 pour exposer la prise en charge des cas pouvant nécessiter une hospitalisation et des signes de gravité à détecter.
Lucie Léon, biostatisticienne à Santé Public France, a évoqué les données épidémiologiques. Patrick Saint-Martin, directeur de la sécurité sanitaire à l’agence de santé et Muriel Aloph, cheffe du service santé sécurité de l’environnement domiciliaire, ont évoqué les activités de l’ARS, les conseils pour une bonne lutte contre les larves et les moustiques adultes et les initiatives à venir.
Qu’a dit Patrick Saint-Martin ? Qu’il y a une épidémie grave, mais maîtrisée, et qu’il fallait tout mettre en œuvre, en commun, Etat, ARS, collectivités, entreprises, particuliers, services de santé, pour traiter cette urgence.
Patrick Saint-Martin :
Il semble évident que les collectivités doivent agir et en premier lieu les maires, pour faire en sorte que les facteurs de facilitation de ponte des moustiques soient éradiqués. Il s’agit des pots de fleurs avec coupelle (supprimer la coupelle), mais tout autant des vieux pneus, des carcasses de voitures (VHU) qu’il faut faire enlever. Idem, il faut curer les canaux, dégager les bouches d’égouts…
Jeanny Marc :
Le professeur Patrick Portecop a surtout insisté sur les symptômes — au départ semblable à ceux de la leptospirose — et conseillé, si ça dure plus de cinq jours ou si on se sent mal, de regagner un établissement de soins hospitaliers.
Patrick Portecop :