En Guyane, les magistrats ne se bousculent pas au portillon.
Ils sont peu à postuler pour des postes pourtant aussi prestigieux que procureur, président du tribunal judiciaire… Il est vrai que ce n’est pas une sinécure d’être magistrat dans cette région de France.
Procureur et président du tribunal judiciaire qui ne sont pas remplacés depuis des mois, absence d’un directeur des greffes…
Que se passe-t-il en Guyane ? Les avocats s’étonnent et dénoncent la vacance des postes de chefs de juridiction à Cayenne, tribunal judiciaire qui peine à attirer des magistrats alors qu’il croule littéralement sous les dossiers. Peut-être est-ce là que le bât blesse… Trop de travail, pression des avocats et des prévenus…
Yves Le Clair, procureur, est parti fin mai de Guyane pour devenir magistrat de liaison en Italie? Il n’a toujours pas été remplacé. C’est la même chose pour le président du tribunal judiciaire, Mahrez Abassi, qui a été promu en juillet à la cour d’appel de Paris. Le directeur des services de greffe est parti… il y a 18 mois.
Réunis en assemblée générale extraordinaire il y a un mois, les avocats ont voté une motion. Ils alertent à la fois le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le Conseil national des barreaux et le ministre de la Justice, Didier Migaud.
Ils attendent toujours une réponse.