Le Conseil d’administration du Parc national de la Guadeloupe, sous la présidence de Ferdy Louisy, se tiendra jeudi 14 novembre au siège situé à Montéran, Saint-Claude. A cette occasion seront notamment présentés le budget initial 2025, l’évaluation de la charte de territoire et le projet d’éco-développement du site du Carbet à Capesterre Belle-Eau.
Approbation du budget initial 2025
Le budget initial de l’année 2025 est élaboré en tenant compte des grandes orientations de l’établissement et en particulier du contrat d’objectifs et de performance pour la période 2024-2028 (COP).
Ce COP décline les objectifs que les parcs nationaux et plus particulièrement le Parc national de la Guadeloupe (PNG) devront mettre en œuvre pour déployer la Stratégie nationale de la biodiversité, la Stratégie nationale des aires protégées et la charte du territoire. Dans cette perspective, l’année 2025 sera marquée par la mise en œuvre et la finalisation de l’évaluation de la Charte de territoire adoptée en 2014.
Les conclusions de cette évaluation permettront de préparer efficacement le Parc pour les quinze prochaines années, en s’adaptant aux nouveaux défis environnementaux et sociétaux.
Dans un contexte institutionnel guadeloupéen en pleine mutation depuis 2014, une stratégie de conventionnement avec les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sera développée. Ces partenariats renforcés permettront de mieux articuler les missions du Parc national avec les compétences locales, notamment en matière de tourisme durable, gestion des déchets ou d’assainissement collectif et non-collectif, compétences clés des EPCI et de leur regroupement au sein de syndicats intercommunaux (SMGEAG ou SINNOVAL par exemple). Cette coopération améliorera l’efficacité des actions tout en assurant une meilleure prise en compte des spécificités territoriales à travers des conventions adaptées à chacun de ces territoires.
Évaluation finale de la charte de territoire
La charte de territoire a été approuvée par le décret n°2014-48 du 21 janvier 2014 pour une durée de 12 ans. La phase d’évaluation de sa mise en œuvre s’est ouverte il y a un an, en novembre 2023. Une enquête d’appropriation du Parc national par les habitants a été menée par Qualistat du 1er août au 28 septembre 2024.
Un questionnaire a été administré aux habitants selon plusieurs modes :
. diffusion numérique,
. en face à face sur différents sites : marché du Moule, de Petit-Bourg, plage de Port-Louis, aire de pique-nique de Corossol, cascade aux Écrevisses, route de la Traversée, aire d’accueil des Chutes du Carbet,
. par téléphone.
Cette enquête visait à mesurer le degré d’appropriation du « projet Parc national » par les habitants du parc et ses usagers. Elle a permis d’évaluer l’ancrage territorial du Parc national, la connaissance qu’en ont les habitants et usagers, leur compréhension et appréciation de ses missions et de sa réglementation et plus globalement, leur opinion sur le Parc national.
La participation du public guadeloupéen a été un franc succès ! Le Parc national présentera à ses administrateurs les résultats de cette enquête avant diffusion au grand public.
En parallèle, un diagnostic socio-économique et une étude sur la valeur économique du PNG sont en cours par le groupement IREEDD et Ginger Burgeap afin notamment d’établir un état des lieux socioéconomique du territoire 10 ans après la mise en œuvre de la charte du Parc national de la Guadeloupe et de mesurer les impacts socio-économiques pour les entreprises, les habitants et les visiteurs. Ces travaux ont débuté en septembre 2024 en comparant les données issues du précédent bilan établi en 2013.
Projet d’éco-développement du site du Carbet à Capesterre-Belle-Eau
Ce projet de territoire s’inscrit dans la convention d’application de la Charte entre le PNG et la commune de Capesterre Belle-Eau signée en 2020 et en parallèle du contrat de concession en cours pour l’accueil du public aux Chutes du Carbet (zone classée en cœur de Parc national).
En février 2024, une mission d’appui a été confiée au cabinet Espélia. Elle a débuté par une phase d’état des lieux incluant des visites sur site, des rencontres avec divers acteurs et une analyse bibliographique des documents historiques ainsi que des solutions appliquées sur d’autres territoires. Cette étape a permis de définir un cadre d’action et d’identifier les forces et faiblesses du projet.
Un constat
préliminaire a révélé une faible satisfaction des usagers face aux services d’accueil actuels, jugés insuffisants au regard des attentes du PNG et de la commune de Capesterre Belle-Eau.
Le diagnostic a également souligné l’enjeu d’optimisation entre les différents acteurs impliqués dans la gestion du site. Afin de renforcer l’ancrage territorial et de réévaluer le mode de gestion, il est essentiel de recueillir les avis des parties prenantes, notamment les usagers et les acteurs institutionnels. Cette étape en cours vise à s’appuyer sur les compétences des instances locales via le COPIL dédié pour coconstruire un projet durable, intégrant une gestion respectueuse de l’environnement.
Une attention particulière doit être portée afin de mieux répondre aux besoins des visiteurs et protéger le patrimoine naturel.