Une pollution quasi totale des territoires insulaires avec des conséquences vertigineuses : troubles neurologiques, hausse des cancers de la prostate, prématurité des bébés.
C’est sans doute le plus grand scandale sanitaire et écologique en France. « On savait… et pourtant on a laissé faire » : voilà comment résumer trivialement la tragédie du chlordécone aux Antilles, ce pesticide utilisé dans les bananeraies pendant plus de 20 ans. Une pollution quasi totale des territoires insulaires : les sols, les rivières… et les corps de 800 000 Antillais*. Avec des conséquences vertigineuses : troubles neurologiques, hausse des cancers de la prostate, prématurité des bébés. C’est sans doute le plus grand scandale sanitaire et écologique en France, fondé sur la loi d’airain du primat de l’économique et des profits.
Dans les bananeraies, en Martinique et en Guadeloupe, un pesticide ultra toxique et persistant, utilisé pendant plus de 20 ans en dépit de toutes les alertes, a généré une pollution tous azimuts et une contamination à grande échelle. Une tragédie pour les Antilles. La catastrophe aurait-elle pu être évitée ?
Une bombe à retardement
Une terre gorgée de poisons. Les rivières et l’eau polluées. La quasi-totalité des Guadeloupéens et Martiniquais contaminés. À l’origine du désastre, les plantations de bananiers sur lesquelles, de 1972 à 1993, a été pulvérisé massivement un pesticide nocif, ou plutôt une molécule, le chlordécone, pour lutter contre le charançon du bananier, un insecte ravageur pour ces cultures.
Combien de victimes, et combien de malades et de morts à venir ? Une bombe à retardement aux contours pourtant méconnus dans l’Hexagone, et peut-être un scandale d’Etat aux allures de tragédie pour les habitants des deux îles. C’est sans doute le plus grand scandale sanitaire et écologique en France.
Le récit d’une surdité collective en dépit des alertes successives. C’est aussi l’histoire d’une prédation sociale et environnementale qui s’inscrit dans l’histoire coloniale française.
- Lundi 4 novembre, à 23 h 00 sur France 3
- Mardi 5 novembre, à 21 h 00 sur Martinique La 1e