Organisée pour la première fois dans le prestigieux cadre de la Résidence départementale (Le Gosier), la finale de la dictée créole a permis de désigner les trois lauréats de cette nouvelle édition.
Porté par le Conseil départemental, l’association Lang Kréyol Gwadloup an Bannzil et le réseau des médiathèques et bibliothèques de Guadeloupe, la dictée créole a été l’occasion pour les participants de tous âges de tester leurs acquis. D’abord, lors de l’épreuve de sélection qui s’est déroulée samedi 19 octobre dans les communes de l’archipel, puis lors de la finale qui a réuni 50 participants à la Résidence départementale, au Gosier, samedi 26 octobre.
Henri Maurinier (Pointe-à-Pitre), Moïka Cimber (Grand-Bourg, Marie-Galante) et Jacqueline Tassius (Vieux-Habitants) sont les trois lauréats de l’édition 2024 de la dictée créole. Une épreuve qui a mis un point final à l’opération Kréyòl an mouvman, en amont de la Journée internationale du créole, le 28 octobre.
« Nous avons décidé de donner un nouvel élan au créole à travers des bik a pawòl, des ti-kozé, des ripaj, jeux de mots, contes… pour continuer à apprendre le créole guadeloupéen, précise Michel Mado, président de la commission Culture et Patrimoine du Conseil départemental. C’était important pour nous de faire une grande dictée en deux temps : d’abord, une sélection dans différentes communes de l’archipel, et la grande finale à la résidence départementale. L’espoir est là : il y a de plus en plus de personnes qui veulent apprendre à écrire le créole guadeloupéen. Nous ne devons avoir aucune réticence à parler le créole. »
S’interroger sur l’évolution de la société
Cette année, les finalistes ont planché sur un texte inédit de Lang kréyòl Gwadloup an Bannzil (LKGB), Tè sèklé pa jaden. Créée il y a 3 ans, l’association a inscrit la production de textes dans ses statuts.
« Notre objectif est de trouver un espace d’écriture régulier pour proposer des textes en créole sur des sujets d’actualité pour permettre à chacun de s’interroger sur la réalité de notre société sans parti pris, annonce Firmin Théophile, président de l’association Lang kréyòl Gwadloup an Bannzil (LKGB). Nous vivons dans un monde qui évolue vite et où l’humain est parfois mis de côté : il est important que chacun prenne le temps de la réflexion. »
En plus d’un bon d’achat en librairie, les trois lauréats ont remporté un trophée en « bwa-péyi » (mangue, ylang-ylang, acajou, poirier…), symbole du savoir-faire local, réalisé par Jean-Pierre Biabiany, artisan de Baillif.
Les voix du groupe Zèb a fanm ont harmonieusement clôturé la manifestation.
Cécilia Larney