La Cour de cassation a pris une mesure de remise en liberté de deux suspects dans le meurtre d’une jeune bordelaise en Guyane, commis en mars 2021. L’un d’eux est introuvable depuis le 16 octobre, jour de sa libération. Ce qui, selon l’avocat de la famille d’Alicia Faye, est une marque d’aveu de culpabilité.
Alicia Faye s’était rendu en Guyane en mars 2021, pour transporter de la drogue vers l’Hexagone. Activité lucrative à condition de ne pas se faire prendre. Que s’est-il passé ? Quelques jours après son arrivée en Guyane, elle a été retrouvée tuée d’une balle dans la tête, samedi 13 mars, dans le quartier « Raban/Baduel » de Cayenne..
En fait, il semble qu’Alicia ait été prise en charge par un couple avec lequel elle avait rendez-vous, le jour même de son arrivée.
Le 12 mars, la jeune femme de 25 ans, originaire de la région bordelaise, arrive en Guyane. « Elle était en possession d’une somme d’argent », précisait le parquet. Elle est prise en charge par un homme avec qui un rendez-vous avait été fixé au téléphone depuis la région bordelaise. Il l’amène jusqu’à son hôtel, dans le centre-ville de Cayenne, et s’en va. Plus tard, Alicia Faye sort de l’hôtel et est récupérée par ce même individu. Au petit matin, son corps est retrouvé dans un quartier chaud de Cayenne.
Entretemps, l’homme et une jeune femme sont passés deux fois à l’hôtel d’Alicia Faye pour récupérer ses affaires… Chaque fois en demandant la carte magnétique pour accéder à la chambre.
Si les enquêteurs piétinent dans l’enquête, l’homme se présente spontanément à la police, pour témoigner : oui, il connaît la victime. Oui, il l’a rencontrée. Mais, pour le reste, il s’en tient au vol et non au meurtre. Pourtant, des traces de sang sont retrouvées dans sa voiture, ainsi que 5 000 euros à son domicile.
L’homme et sa compagne ont été mis en examen et incarcérés.
Que s’est-il passé depuis ? L’instruction s’est poursuivie. Cependant, les avocats de l’homme (et de la femme) avaient attaqué un arrêt de la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Cayenne qui prolongeait de manière exceptionnelle la détention provisoire de leur client.
Pourquoi cette attaque ? Ils disent n’avoir pas reçu un mail du procureur général qui devait notifier une date d’audience. L’arrêt de la Cour de cassation a permis de libérer les deux suspects dont l’un d’eux est désormais en cavale.