La Chambre d’agriculture est toujours bloquée par un cadenas. Le président Patrick Sellin a écrit au préfet pour lui dire de réunir toutes les parties au conflit. Pas si simple…
« Je me permets de vous interpeller officiellement sur la situation préoccupante de blocage que connaît actuellement la Chambre d’Agriculture de Guadeloupe.
Depuis le 26 septembre 2024, l’accès à notre institution est entravé par le collectif LCDM (Le Collectif de Défense Mobile), ce qui paralyse nos activités depuis plus de six jours, malgré nos multiples alertes restées sans suite… »
Ainsi Patrick Sellin, président de la Chambre d’agriculture de Guadeloupe, apostrophe-t-il le préfet de Région Xavier Lefort. C’était le 3 octobre.
A noter que le préfet avait le 3 octobre — le même jour mais le matin — par voie de communiqué, décidé de condamner ce fait — le blocage avec un cadenas des portes de l’institution — et enjoint le président de la chambre « de déposer plainte et de le retirer pour permettre l’accès à la chambre d’agriculture qui est un établissement public essentiel pour l’accompagnement et le conseil des agriculteurs. » Ce qui n’a toujours pas été fait. Voyons pourquoi.
Bref, le président Sellin, dans son courrier au préfet en profite surtout pour signaler que la Chambre doit rouvrir rapidement, et qu’il y aurait sans doute une possibilité si la préfecture réunissait toutes les parties à un conflit de terres qui oppose les bloqueurs de la chambre, le collectif LCDM (Le Collectif de Défense Mobile), et la SAFER.
« Aussi s’avère-t-il nécessaire d’apporter toute lumière en présence des parties signataires ; car bien que la Chambre d’Agriculture ne soit pas directement impliquée dans cette affaire, elle se retrouve aujourd’hui prise en otage de ce conflit », dit encore M. Sellin.
Pour le président Sellin, pas question d’agir par la force… mais par la persuasion. A suivre.
La lettre au préfet Xavier Lefort :
