Guyane. Des médecins ont fraudé la Sécurité Sociale pour plus de 4 millions d’euros

Le parquet de Fort-de-France l’a annoncé en fin de semaine. « La société, AZ DOM, spécialisée dans la mise à disposition de matériel médical à domicile, avec la complicité de médecins urgentistes du centre hospitalier de Saint-Laurent-du-Maroni, aurait bénéficié de prescriptions abusives permettant d’obtenir des remboursements de la caisse générale de Sécurité sociale (CGSS)

 « Le responsable de la société AZ DOM, son épouse, des salariés et des médecins prescripteurs ont été interpellés », ajoute le communiqué qui précise que le préjudice pour l’Assurance maladie serait évalué à 4 039 514 euros.

L’enquête ouverte en 2022 par le parquet de Cayenne a été menée par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), le Groupe interministériel de recherches (GIR) et les gendarmes de Guyane. La Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Fort-de-France avait été saisie.

Le système mis en place était simple : avec la complicité de médecins, une société de matériel médical guyanaise, AZ DOM, était à la tête d’un système de prescriptions abusives pour recevoir des remboursements de la Sécurité Sociale.

 « Il apparaissait que bon nombre de patients n’avaient pas bénéficié de traitement à domicile. Cette pratique était généralisée à l’ensemble de la Guyane. L’enquête mettait en évidence, notamment pour des enfants, des prescriptions incohérentes présentant un risque avéré, voire létal », précisait le parquet dans ce communiqué.

Le responsable de la société AZ DOM, José Mariema, en outre président de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (Fedomg), un temps chargé de communication du comité carnavalesque de Kourou, et son épouse ont été mis en examen pour exercice illégal de la profession de pharmacien, proposition d’avantages à personnels de santé, abus de biens sociaux, escroqueries en bande organisée et blanchiment.

« Le médecin prescripteur se voit quant à lui notamment reprocher une mise en danger de la vie d’autrui et la complicité d’escroqueries en bande organisée. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment le versement de cautionnements et des interdictions professionnelles », conclut le parquet de Fort-de-France.

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