Politique. Missile chinois : un sénateur veut que l’Etat réagisse

Pour rappel : un missile « balistique intercontinental », heureusement non armé mais servant de support potentiel d’ogive nucléaire en situation de guerre, est « tombé » à 400 km des îles Tuamotu et de la ZEE de la France dans le Pacifique, mercredi 25 septembre 2024, dans le cadre d’un « test » opéré par la République populaire de Chine.

Le ministère chinois de la Défense affirme que tous les pays concernés étaient informés.

Un sénateur français, Teva Rohfritsch, sénateur de la Polynésie Française, vice-président de la délégation aux Outre-mer, se dit « pas convaincu qu’il s’agissait d’un exercice annuel normal (le précédent tir date des années 80) et que le droit international ait été respecté. »

Au-delà de cette question de « conformité », le sénateur considère « qu’il s’agit bien d’un acte de portée militaire qui a semé le trouble dans nos îles paisibles du Pacifique Sud. Si, il s’agit pour la Chine de célébrer sa force de frappe à l’occasion du 75e anniversaire de la fondation de la république populaire ou encore plus précisément de démontrer aux puissances en place sa capacité à atteindre tout point stratégique en très longue portée, nous n’apprécions pas que ce « test » se fasse près de chez-nous dans l’hémisphère Sud ! » écrit-il sur les réseaux sociaux

Teva Rohfritsch a donc saisi le Président de la République, le Premier Ministre, le ministre de la Défense et celui des Outre-mer, le Président du Sénat, pour marquer son mécontentement sur cette « démonstration » de la Chine dans notre Océan et appeler l’Etat à une parole forte et claire en réaction à ce qu’il considère constituer une manœuvre militaire intrusive.

Il appelle l’Etat à « rassurer nos populations sur la pertinence des moyens prévus par la Loi de programmation militaire et les moyens diplomatiques déployés par la France pour préserver la paix dans notre région pour nos populations. En résumé notre Océan, en particulier notre Pacifique Sud, ne peut pas être utilisé comme un centre de tirs « surprises » ou « amicaux », réalisés au-dessus de nos têtes sous couvert de politesse diplomatique, sans que nous réagissions. Nous en sommes collectivement les héritiers comme les gardiens. La France doit à ce titre et en notre nom collectif réagir avec discernement mais aussi avec fermeté. Nous vous remercions de votre attention. »

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