Guadeloupe. Pointe-à-Pitre : les eaux stagnantes, une plaie pour les riverains

En plusieurs zones de la ville de Pointe-à-Pitre, l’évacuation des eaux pluviales ou liées à la marée montante, est un problème qui peine à trouver une solution. Et pourtant…

Le nouvel épisode d’intenses pluies orageuses qu’a connu la Guadeloupe, ce jeudi 26 septembre, lors de la visite de terrain du maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, du sous-préfet, Jean-François Moniotte, et de techniciens de la SMGEAG, est tombé à point nommé pour illustrer ce que vivent les résidents de la cité Urbain Gétrain, à Lauricisque, mais aussi d’autres zones de Pointe-à-Pitre.

Une visite qui s’inscrit dans le prolongement des récents travaux d’enrobée des voies et parkings, financés par le Département. Plus récemment, une réunion organisée à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, autour du maire Harry Durimel, a réuni les parties prenantes (Cap Excellence, SMGEAG…), compétentes en matière d’évacuation des eaux pluviales sur le territoire de Pointe-à-Pitre.

« La situation est compliquée pour les habitants, commente Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre. Il faudrait, dans un premier temps, effectuer des travaux d’urgence avant ceux que le SMGEAG programmera à long terme. »

Une situation d’insalubrité

L’association Moun ti kaz, qui milite pour l’amélioration du cadre de vie des résidents de la cité Urbain Gétrain, et d’autres voix s’élèvent régulièrement – depuis des années – pour dénoncer cette situation d’insalubrité flagrante.

« Une petite portion du réseau pluvial a été mal implantée à l’origine, par rapport à la voirie et au niveau du canal qui mène à la Rivière-salée, explique Jérôme Bacci, chef du département de gestion des eaux pluviales urbaines et de la défense extérieure contre l’incendie au SMGEAG. Le réseau ne fonctionne pas et le ruissellement sur la voirie ne s’évacue pas. Le canal qui part vers la Rivière-salée à la fin de la voirie doit être curé pour recréer une pente qui faciliterait l’écoulement. »

Lassé du silence de certains interlocuteurs, pourtant directement concernés par ce dossier, le maire, Harry Durimel, régulièrement interpellé par des administrés de Lauricisque et d’autres secteurs sur la question de l’évacuation des eaux stagnantes, tape du poing sur la table.

« Je porterai plainte pour mise en danger ! »

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre

« Alors que nous représentons tous la puissance publique, chacun se renvoie la balle, et le problème n’est pas résolu, s’agace Harry Durimel. L’une des solutions urgentes consisterait à évacuer l’eau par un canal obstrué par des détritus. Ensuite, il faudrait aussi revoir le réseau qui se trouve aujourd’hui en dessous du niveau de la mer. J’ai annoncé aux riverains que si les parties concernées ne font rien, je porterai plainte pour mise en danger ! »

Maintenant que la source du problème est identifiée, que les parties prenantes en sont informées, et que les constations sur le terrain sont faites, les riverains auront-ils la satisfaction de ne pas avoir les pieds dans l’eau lors des prochaines pluies ?

Rien n’est moins sûr, d’autant qu’en dehors de la nature – pluie, marée – qui fait son œuvre, d’autres, généralement non-résidents des secteurs concernés, y vont de leurs actes d’incivilité (abandon de déchets, de véhicules hors d’usage…), qui ne font qu’amplifier l’exaspération légitime des riverains.

Cécilia Larney

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