Depuis le 2 février, le test PCR et le motif impérieux justifiés sont obligatoires pour voyager au départ de l’Hexagone vers la Guadeloupe. Les autorités redoublent de vigilance à l’arrivée des voyageurs afin de vérifier leurs documents.
Ce mercredi après-midi, ils étaient un peu plus d’une centaine de passagers à arriver dans l’un des gros porteurs prévus à cette date. Et tous avaient une bonne raison de voyager.
Motif impérieux respecté
mais compréhension mitigé
« Ma mère est malade, je viens lui rendre visite et je repars samedi », dit Jordan qui a tous ses documents en règle : « j’ai l’ordonnance du médecin, j’ai mon test PCR… ». Mais pour autant, il ne comprend pas ces nouvelles mesures qui n’ont pas été appliquées auparavant : « ils n’ont pas fait ça en décembre et là ils nous prennent la tête », ajoute t-il.
Barbara de son côté en déplacement aussi pour raison familiale pense que : « Il faut préserver l’île, je comprends ces nouvelles mesures ».
« J’imagine que c’est pour réduire le tourisme, le nombre de personnes de passage mais je trouve que c’est un peu strict quand même », confie Cécilie, qui a décidé de rentrer en Guadeloupe pour continuer de suivre ses cours donnés à distance.
Couacs
dans la paperasse
Jonathan est de passage en Guadeloupe en raison d’un décès. Accompagné de son père, le jeune homme se retrouve contraint, comme beaucoup d’autres, de remplir son attestation sur l’honneur dans une file d’attente dans un coin de l’aéroport. En effet, parmi ces voyageurs, nombreux sont ceux qui présentent à leur arrivée l’ancienne attestation qui fait mention de la septaine à observer mais pas du motif impérieux. Une attestation obsolète donc, et qu’ils se sont procurés sur le site de la Préfecture de Guadeloupe. « Ces démarches elles sont bien mais ce serait bien que sur le site de la préfecture il y ait les documents qu’il faut », dit Jonathan.
Les recommandations
toujours d’actualité
En plus de ces nouvelles mesures, il faut tout de même rappeler les recommandations encore en vigueur. Le port du masque, les gestes barrière, la distanciation… Charles-Henri, lui, découvre à la remise d’un fascicule qu’il devra observer une septaine et même se faire tester après 7 jours. Des recommandations encore très peu assimilées par certains voyageurs.
Globalement, les tests PCR non conforme ou manquant reste de l’ordre de l’exception selon Patrick Saint-Martin, directeur de la sécurité sanitaire à l’ARS. Pour ce qui est du motif impérieux en ce deuxième jour d’application de la mesure, il semble globalement respecté mais il est encore trop tôt pour en juger selon Patrick Saint-Martin : « c’est trop récent pour pouvoir vous donner une appréciation de ce qu’il en est. Et puis l’ARS est accessoire dans le contrôle du motif impérieux qui du domaine régalien et qui est assuré par la préfecture et la Police aux Frontières. »
Elodie Soupama