Guadeloupe. Pointe-à-Pitre à l’ère de l’éclairage solaire

Pointe-à-Pitre est la première ville des Antilles à opter pour l’éclairage public solaire sur 580 points lumineux d’ici fin août. Une amélioration non négligeable du cadre de vie des habitants doublée d’une économie substantielle.

Permettre à la ville de Pointe-à-Pitre, qui souffrait d’un déficit abyssal, de passer de l’ombre à la lumière grâce à un dispositif solaire, pour Harry Durimel, maire écolo, c’est une « petite » victoire.

Ce mardi 23 juillet, la ville et ses partenaires ont inauguré, en présence du sous-préfet Jean-François Moniotte, du député Olivier Serva, de Jean-Pierre Chalus, président du directoire du Grand Port Maritime de Guadeloupe, des représentants de l’AFD et de la Banque des territoires, le dispositif d’éclairage public solaire, mis en place par Fonroche Lighting.

« C’est un jour historique pour Pointe-à-Pitre, s’est réjoui Harry Durimel, chef d’édilité. En tant que militant écolo, je n’arrêtais pas de crier depuis 30 ans que le soleil, c’est de l’énergie, et on l’a fait ! Grâce à cette ressource énergétique gratuite, propre, le soleil ne se couchera plus à Pointe-à-Pitre : c’est merveilleux ! »

« Un investissement opportun »

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre.

À la fin du mois d’août, ce sont 580 points lumineux solaires qui seront installés dans plusieurs secteurs de la ville. Ce dispositif déjà éprouvé dans plus de 8000 villes sur 5 continents, dont le Maroc, le Sénégal, mais aussi dans des villes de l’Hexagone, dont Carcassonne, et a été inauguré en Guyane, la semaine dernière, dans une moindre mesure.

Ce projet vertueux ancre résolument Pointe-à-Pitre dans la transition écologique, une nécessité quasi-vitale. Pour autant, le passage de l’idée à la concrétisation, ne s’est pas faite d’un coup de baguette magique.

« Nous avons convaincu l’Etat que cet investissement était opportun, explique Harry Durimel. L’Etat a bien perçu que la ville de Pointe-à-Pitre pouvait être un bon modèle. »

L’ambitieux projet d’éclairage public au solaire représente un investissement de 2.8 millions d’euros, financés à 100 % par l’Etat, via le Fonds vert. « C’est un projet de qualité sur les énergies renouvelables qu’il faut continuer à développer en Guadeloupe, a commenté le sous-préfet Jean-François Moniotte. C’est une étape importante pour Pointe-à-Pitre et ses habitants. »

Parkings, terrains sportifs…

Eclairer les zones d’ombre de la ville contribuera aussi à faire reculer l’insécurité, à améliorer le cadre de vie des habitants, mais aussi les finances de la ville, ce qui est loin d’être un « détail ».

Une fête publique (avec feu d’artifice en clôture) a été organisée ce mardi 23 juillet, au parcours sportif de Marlène Canguio (Lauricisque) à la lueur des lampadaires solaires.

Auparavant, le maire, accompagné de son équipe et de ses invités ont sillonné plusieurs secteurs déjà alimentés à l’énergie solaire, notamment Fouillole, sur le site de l’Université des Antilles. Le complexe sportif Michel Benjamin, le cimetière et terrains sportifs, les parkings de la Marina, des maraîchers, de Chanzy, des résidences… figurent parmi les zones prioritaires pour l’installation de l’éclairage solaire.

Cécilia Larney

« Un coût vite rentabilisé »

Joël Ozier-Lafontaine.

« Il s’agit de la première installation d’envergure aux Antilles-Guyane, confirme Joël Ozier-Lafontaine, chargé d’affaires Antilles-Guyane à Fonroche Lighting. Ce dispositif présente l’avantage d’une installation rapide, d’environ 1 heure. Il n’est plus nécessaire de creuser des tranchées, de tirer des câbles… Le coût, un peu élevé à l’investissement, est très vite rentabilisé. Le premier entretien intervient au bout de la 8e ou 10e année, uniquement sur la batterie : les mâts et les panneaux n’auront pas besoin d’être changés. »

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