Serge Letchimy rompt avec le Parti Socialiste qui a présenté Béatrice Bellay, Secrétaire nationale aux Outre-mer, Première secrétaire fédérale du PS en Martinique, contre Johnny Hajjar, du PPM, au législatives. Béatrice Bellay l’a emporté.
Dans un courrier adressé ce jour à Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste, Serge Letchimy, acte une rupture franche avec le Parti Socialiste.
« Pendant près de quinze ans, j’ai partagé à l’Assemblée nationale, avec vous et des collègues remarquables, de hautes luttes pour défendre les valeurs de la dignité humaine et du progrès… », écrit Serge Letchimy.
« …Monsieur le Premier Secrétaire, vous avez insulté le travail accompli. Vous avez insulté sa durée historique. Vous avez insulté dans le même temps les principes élémentaires de la rigueur, du respect et de l’amitié. Mais, plus grave encore : vous avez bafoué ce qu’il y a de plus précieux pour un progressiste autonomiste comme moi : le droit à l’initiative politique… », relève-t-il.
« …Votre investiture d’une candidature socialiste contre un de ses candidats est un acte révoltant. Trois semaines plus tôt, je vous recevais à Fort-de-France pour un soutien à Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste aux élections européennes. Le 22 mai 2024, vous participiez à Trénelle à la commémoration de l’abolition de l’esclavage, face à notre monument dédié à la liberté et signé par l’artiste Khoko René-Corail. Donc, au-delà de la faute politique, au-delà du mépris manifeste relevant sans doute d’un relent colonial, vous avez manifestement ourdi une trahison… »
« ..Je reste plus que jamais opposé à toutes formes d’opportunisme assimilationniste, à toutes errances sur les principes et les valeurs. Pour moi, la politique n’est ni un troc, ni un business, ni un calcul opportuniste, sans idéal et sans respect de l’autre. C’est pourquoi, pour éviter toute contamination avec l’absence d’éthique qui manifestement vous anime, je mets fin à toute collaboration avec les socialistes français », a indiqué Serge Letchimy.
Le courrier adressé à Olivier Faure :