Cuba. Un sous-marin russe dans la « zone de paix » pour titiller le Grand Satan !

La Russie enverra à Cuba un sous-marin nucléaire, trois navires et de nombreux soldats, pour que personne ne se risque à tambouriner sur une marmite dans la rue.

L’été dernier, la présence d’un sous-marin nucléaire américain à la base navale de Guantánamo a plongé dans l’hystérie le régime cubain qui, après des décennies à encourager et à servir de quartier général aux guerres et à la guérilla dans tout l’hémisphère, n’a pas tardé à brandir cette « zone des Caraïbes de paix ». Tout ceci n’a aucun sens que faire un peu de bruit dans la région ou, très probablement, ils ont agi ainsiparce que cela aurait l’air très étrange s’ils ne disaient rien.

Une année s’est écoulée et, apparemment avec la colombe blanche et le rameau d’olivier dans les poches, on annonce qu’un autre sous-marin nucléaire arrivera à Cuba, mais cette fois de Russie et « invité » par La Havane avec une flotte de guerre. Ayant apporté son propre carburant dans un bateau-citerne, il sera longtemps en manœuvres militaires avec ses alliés dans la région. On se demande pourquoi les mêmes se sont posés la question de savoir pourquoi il venait en ce moment.

Une question qui a été posée trop tard, alors que le submersible n’était même pas là, ce qui nous amène à réfléchir au temps qu’il a fallu pour que les informations sur le sous-marin arrivent et reviennent de Moscou, déjà analysées de manière exhaustive par les renseignements du Kremlin et, plus important encore, avec la permission de réagir et de « condamner fermement » afin que personne ne dise que La Havane est subordonnée à Vladimir Poutine également dans le domaine militaire, car dans le domaine économique, ce qu’ils font est trop évident.

Manuel Marrero Cruz, impatient de s’intégrer pleinement dans le bloc, l’a dit très clairement lors de sa dernière intervention « virtuelle » devant l’Union économique eurasienne (UEE) : qu’ils étaient prêts à ouvrir complètement leurs bras et leurs jambes pour finir de recevoir ce qu’ils désirent comme le seul salut. Et dans le journal Granma, ce même 6 juin, alors que la flotte de guerre russe s’approchait de la « zone de paix », ils étaient presque émus jusqu’aux larmes lorsqu’ils publiaient que le directeur du Département latino-américain du ministère russe des Affaires étrangères avait annoncé des progrès dans les négociations sur la dédollarisation du commerce avec ses alliés latino-américains.

Parce que pour cela (et d’autres choses plus importantes), ils ont « libéré » Ricardo Cabrisas de son poste au ministère du Commerce extérieur (MINCEX) et, malgré ses maux, ils l’ont envoyé d’urgence à Moscou, alors que cette « alliance stratégique » exige, plus qu’une attention différenciée, de la part d’un ministère presque parallèle au sein du MINCEX ou, mieux encore, d’un bureau spécial au sein du Conseil des ministres lui-même.

Et, concentrés sur la russification, le vieux Cabrisas met la touche finale à une intégration complète qui pourrait être effective avant décembre, et les bateaux russes seront là comme avant-première, comme geste et comme garantie que les choses sont sérieuses, et comme un mouchoir au Premier ministre pour sécher ses larmes car c’est vrai qu’ils ont tardé à dire « oui » mais là il faut qu’ils comprennent que quand on veut être sérieux avec une dame en faillite, capricieuse, coquette avec son voisin et « métallique » comme Cuba, il faut y penser, et pas mal.

La « chance » des communistes cubains – si l’on peut appeler cela ainsi, ce qui sera bientôt sans aucun doute notre pire malheur en tant que pays – est que Poutine est prêt à avoir une « relation plus profonde » pour jouer le vieux chantage de la proximité géographique et même si pour l’instant elle s’abstient de faire tout mouvement militaire semblable à la folie de la crise d’Octobre, alors que le monde était au bord d’un cataclysme nucléaire, elle profitera bien de cette proximité avec « l’ennemi commun » pour l’observer avec plus de détails, en utilisant même à son avantage – travaillant pour lui – ces renseignements cubains qui, largement formés à l’époque du KGB, s’y sont installés et intégrés sous la façade d’immigrés économiques et même d’exilés politiques, de répresseurs « déçus » cherchant refuge et d’« entrepreneurs » désireux de construire un pont ou un tunnel entre Miami et la zone spéciale de développement de Mariel.

La même enclave « stratégique » que, en d’autres termes, Manuel Marrero Cruz a offerte en cadeau à l’Union économique eurasienne pour qu’elle puisse installer ses usines là où elle les trouvera – en plus d’une façade pour cacher un peu de salade entre les choux (comme ainsi qu’en juillet 2013, des armes étaient cachées sur ce célèbre navire nord-coréen, le Chong Chon Gang, qui était censé charger du sucre) – une main d’œuvre encore moins chère que ce qu’on pouvait trouver dans n’importe lequel des cinq pays qui le composent, et même en Chine ou au Vietnam, qui prouve déjà de tels « avantages », mais connaît encore trop bien le point faible de tant de « bonté » des communistes cubains.

Source : CubaNet

Lien : https://www.cubanet.org/destacados/el-submarino-de-la-rusificacion-en-la-zona-de-paz/

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