Dédié au jazz caribéen, l’édition 2024 de Clavier d’un retour au pays natal, à Tropiques Atrium (Fort-de-France), accueille le batteur guadeloupéen, Arnaud Dolmen, vendredi 7 juin, en ouverture.
En duo acoustique avec le pianiste Léonardo Montana, Arnaud Dolmen présentera LéNo, leur nouvel album. Un pas de plus dans le parcours du batteur, primé aux Victoires du jazz 2022 et nommé aux Victoires du jazz 2024, dans la catégorie Artiste instrumental. Le pianiste martiniquais, Mario Canonge complètera le programme de Clavier d’un retour au pays natal, le 8 juin.
Vous ouvrez la programmation de Clavier d’un retour au pays natal, en Martinique, avec LéNo, un duo avec le pianiste Leonardo Montana ?
Arnaud Dolmen : Cet album est le fruit d’une longue amitié. Léonardo Montana est présent sur mes deux premiers albums, Tonbé lévé et Adjusting. Parallèlement, nous avons accompagné de nombreux artistes sur la scène parisienne. Léonardo est un grand ami : on s’apprécie mutuellement. Notre duo est né d’une opportunité de prestation en Angleterre, en 2018. J’ai été invité pour une soirée littéraire en présence de Dany Laferrière avec mon quartet. Mais, les organisateurs ne pouvaient pas prendre toute l’équipe en charge. J’ai proposé à Lenardo de faire le répertoire de Tonbé lévé en duo. Il a trouvé ça super !
Ensuite, on s’est dit que ce serait bien de continuer à travailler ensemble, tous les deux. Nous avons eu pas mal de sollicitations avec cette formule, notamment au festival Jazz à Vienne, sur l’esplanade de Tropiques Atrium… Il y a deux ans, nous étions ensemble au festival de Guadeloupe, Première rencontre autour du piano, mais le répertoire n’était pas encore totalement finalisé. Aujourd’hui, on peut considérer que c’était vraiment les débuts du concept LéNo. De fil en aiguille, on nous a aussi sollicités pour des résidences et d’autres prestations. Nous avons affiné notre collaboration en duo pour aboutir à un répertoire inédit.
Un répertoire acoustique piano/batterie, sans autre instrument additionnel ?
Avec Leonardo, on aime bien dire que LéNo est un album « sec », piano/batterie ! On a vraiment voulu procéder de cette façon, avec nos voix, en plus ! On ne chante pas en lead, mais on fait des chœurs. C’est vraiment un album instrumental piano/batterie, sans ajout, sans synthé. C’est une autre atmosphère, une autre facette de mon travail. Ceux qui me suivent depuis mes débuts pourront constater qu’il y a, avec ce duo, une évolution. J’apporte encore autre chose. Je vis pour progresser, pour apprendre, pour prendre des risques et proposer des choses inédites. LéNo, c’est l’illustration de tout cela.
LéNo est un album de reprises en formule duo ou d’inédits ?
L’album propose 12 titres en duo. Il y a un titre original qu’on a repris de mon album Adjusting, et un titre original de Leonardo Montana, Agora Sim, qu’il avait déjà interprété sur d’autres albums que nous reprenons en duo avec de nouvelles versions, de nouvelles instrumentations. Tous les morceaux ont été repensés pour le duo. Il y a beaucoup de clins d’oeil aux grands maîtres du jazz, comme Dave Mustaine, Mongo Santamaria, ou encore, le Guadeloupéen, Gérard Lockel.
Entretien (extrait de L’Hebdo Antilles-Guyane du 1er juin 2024) : Cécilia Larney
- Vendredi 7 juin, à 19 h 30 : LéNo, avec Arnaud Dolmen et Leonardo Montana.
- Samedi 8 juin, à 19 h 30 : Mario Canonge, carte blanche en trio et quintet.
Fort-de-France, Tropiques Atrium. Pour en savoir plus : www.tropiques-atrium.fr – 05 96 70 79 29
