Le président du Conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, dans un courrier daté du 27 mai 2024, appelle le président de la République, Emmanuel Macron, à poursuivre la démarche initiée par le Gouvernement de refonte du Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité (POSEI).
Depuis de nombreux mois, à la suite de multiples relances et propositions du président Lerchimy, du conseiller exécutif Nicaise Monrose, des élus et des associations d’agriculteurs, le gouvernement a engagé des travaux portant sur une restructuration du POSEI à l’échelle de la Martinique et des autres régions ultrapériphériques.
La réforme du POSEI, souhaitée par la Collectivité Territoriale de Martinique, doit permettre de décentraliser la gestion du Programme au niveau local, de sortir des logiques actuelles de rente, d’accompagner la structuration et le développement des filières de diversification pour davantage de rendement, de qualité et d’accompagner l’installation de jeunes agriculteurs.
À l’heure où les petites exploitations agricoles disparaissent, où les professionnels diplômés ne disposent pas de terres pour s’installer, où le changement climatique et la pollution d’une partie des sols limitent les possibilités de production vivrière, la réforme du POSEI, principal outil de financement de l’agriculture martiniquaise est vitale et particulièrement attendue.
« Les rentes de situation établies de fait, en contradiction avec les objectifs d’augmentation du niveau de production global et pointées du doigt par la Cour des Comptes (rapport du 2 juin 2023), sont à aborder dans un objectif d’optimisation des crédits disponibles.
Il y a lieu également de s’interroger sur l’efficacité réelle d’un dispositif de soutien au revenu qui impacte moins de 25 % des agriculteurs et éleveurs.
La faiblesse de la production justifie que l’action publique recherche avant tout la remobilisation des producteurs, par des mesures innovantes telles que l’aide forfaitaire et la prise en compte de multiples formes d’organisation de producteurs ouvrant droit à l’aide au revenu. »$
Le courrier au chef de l’Etat :