Icône d’Hollywood et fervent militant des droits de l’Homme, Samuel L. Jackson retrace l’histoire tragique des esclaves, victimes de la traite transatlantique dans la série documentaire Esclaves.
Grâce à un test ADN, Samuel L. Jackson découvre et remonte jusqu’à ses racines gabonaises, au sein de la tribu Benga. À travers ce voyage initiatique, l’acteur déroule le fil d’une histoire tragique. Au Gabon, au Ghana, en Éthiopie, au Canada et aux États-Unis, mais également au Brésil, dans la Caraïbe, plus de 12 millions d’Africains – hommes, femmes et enfants – ont été enlevés et réduits en esclavage. Au moins 10 %, soit plus de 1 million de personnes, sont morts en mer avant d’arriver à destination vers le Nouveau Monde. Une histoire de brutalité et d’inhumanité relatée par cette série documentaire. C’est aussi un récit de résistance, d’accomplissements et d’espoir.
Samuel L. Jackson fait équipe avec Diving with a Purpose (DWP), une branche de la National Association of Black Scuba Divers, une association de plongeurs qui localisent et protègent des épaves de navires négriers.
Des épaves avec des cargaisons humaines
Après de longues recherches, ils découvrent six épaves avec leur cargaison humaine, point de départ du récit de l’histoire idéologique, politique et économique de ces 400 ans d’esclavage.
En s’appuyant sur des reconstitutions historiques, la série documentaire Esclaves met en lumière l’héritage africain des Afro-Américains. Cette série de six épisodes a pour objectif de « permettre au monde entier de mieux comprendre la traite transatlantique et son impact encore aujourd’hui ».
La mémoire engloutie
Le premier épisode inscrit l’histoire de la traite transatlantique des esclaves à travers les fonds océaniques. Samuel L. Jackson entreprend un voyage introspectif suite à des tests de son ADN qui remonte la trace de ses ancêtres jusqu’à la tribu Benga du côté atlantique du Gabon où il se rend. Désireux de connaître l’histoire de ses ancêtres, l’acteur recrute des plongeurs de Diving With a Purpose (DWP) pour partir à la recherche des navires d’esclaves engloutis. Cet épisode alterne entre la quête personnelle de Samuel L. Jackson et la recherche, par l’équipe de plongeurs, d’un navire englouti.
Comment justifier 400 ans de trafic humain ?
Samuel L. Jackson s’entoure de Simcha Jacobovici, réalisateur canadien, et Afua Hirsch, journaliste britannique, pour l’accompagner sur les lieux qui ont marqué l’histoire de l’esclavage. Comment le monde a-t-il justifié 400 ans de trafic humain et le meurtre de millions d’Africains ?
Les deux journalistes investiguent pour comprendre le processus qui a mené les Européens à considérer l’esclavage non pas uniquement comme une pratique rentable, mais aussi comme un acte rationnel et justifiable. En parallèle, les plongeurs de Diving With a Purpose (DWP) localisent, dans la Manche, à 100 mètres de profondeur, la plus ancienne épave de navire d’esclaves jamais trouvée, enfouie depuis 350 ans.
La piste de l’argent
Le troisième épisode enquête sur l’économie de l’esclavage alors que les plongeurs cherchent l’épave du Leusden, un navire qui a sombré au Suriname. Le naufrage de ce navire hollandais a généré la plus grande perte d’esclaves de tous les temps. Alors que le Leusden s’apprête à couler, l’équipage cloue les écoutilles, entraînant la noyade de plus de 640 Africains qui auraient pu être sauvés. Les propriétaires du Leusden feront une demande d’indemnisation pour… « cargaison perdue ».
Naviguant dans la jungle du Suriname, les plongeurs s’enfoncent dans les ténèbres des profondeurs pour lever le voile sur les mystères de ce massacre datant de plusieurs siècles. En parallèle, Samuel L. Jackson, Simcha Jacobovici et Afua Hirsch découvrent les demandes d’indemnisation, les fosses communes, des vestiges archéologiques rares et les motivations économiques qui ont conduit à des siècles de souffrance.
Les cultures du Nouveau Monde
La traite a donné naissance à des cultures nées dans les entrailles des navires d’esclaves, où les Africains de différentes tribus interagissaient entre eux ainsi qu’avec les trafiquants européens. Cet épisode permet d’explorer la musique, la nourriture et les sciences de l’époque. On apprend de nombreux faits étonnants : les pirates, par exemple, ont été les premiers à traiter les Noirs comme les Blancs ; la cuisine que l’on considère comme « cuisine du Sud » aux États-Unis s’avère être africaine…
Samuel L. Jackson visite Africatown en Alabama, seule ville africaine d’Amérique fondée par des esclaves libérés. Jackson y rencontre le professeur Joe’l Lewis Billingsley, l’arrière-petite-fille de l’un des fondateurs d’Africatown, Cudjoe « Kazoola » Lewis, et Rhiannon Giddens, musicienne récompensée aux Grammys, qui étudie les origines africaines du banjo. En parallèle, les plongeurs aident des jeunes du Costa Rica à découvrir leur héritage africain alors qu’ils plongent ensemble pour identifier une épave non loin de leurs côtes.
À suivre, à partir du mercredi 8 mai, à 20.55, sur Martinique la 1e.