Portrait sans filtre de l’auteur du polar Le Gang des Antillais, adapté au cinéma par Jean-Claude Barny.
Loïc Léry raconte son histoire hors du commun. Pour lui, la prison a été une école de la rédemption et de la réflexion, passant de gangster à écrivain. Portrait sans filtre de l’auteur du polar Le Gang des Antillais, adapté au cinéma par Jean-Claude Barny. Né en Martinique, d’un père marin pêcheur et d’une mère fonctionnaire agent hospitalier, Loïc Léry est le troisième d’une fratrie de sept enfants.
Dans les années 70, alors que le Bumidom (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer) organise le déplacement, sans retour, de milliers de « Domiens » vers Paris et la province, Loïc Léry, alors âgé de 13 ans, est envoyé à Paris où il est confronté au racisme qui le pousse à quitter l’école deux ans plus tard.
Rencontre avec Patrick Chamoiseau…
À 17 ans, le jeune homme enchaîne les petits boulots : balayeur, coursier, vendeur dans la téléphonie et agent à l’hôpital Necker. Il rencontre sa femme avec qui il aura deux enfants. Avec peu de ressources, le couple s’isole. C’est à cette période que Loïc Lery rejoint le gang des Antillais qui s’adonne, à la fin des année 1970 à Paris, au braquage de bureaux de poste. Le « Colibri », comme on le surnomme, sera arrêté le 12 octobre 1979.
Dans l’attente de son jugement, Léry est incarcéré à Fleury-Mérogis. Placé en isolement après une rixe, il découvre les écrits d’Angela Davis, Frantz Fanon, Cheikh Anta Diop et Aimé Césaire. Le choix de ses lectures interpelle le directeur de la prison qui, pour le suivre, fait appel à Patrick Chamoiseau, alors éducateur social auprès des jeunes incarcérés. Celui qui obtiendra le Goncourt 1992 pour son roman Texaco se lie d’amitié avec le prisonnier et lui offre un cahier en lui conseillant de faire de la plume son arme.
Lundi 29 avril, à 20 h 40 sur Guadeloupe La 1e