Stéphane Bern à Simone Schwarz-Bart : « Je veillerai sur vous ! »

Loin des bruits de la ville, Stéphane Bern s’est rendu à la Maison Schwarz-Bart-La Souvenance (Goyave), pour une rencontre très intimiste avec la romancière Simone Schwarz-Bart.

À la Maison Schwarz-Bart, à Goyave, Stéphane Bern a été ému aux larmes par le plaidoyer de Simone Schwarz-Bart pour préserver la mémoire de la Souvenance où a vécu André Schwarz-Bart, son bien-aimé, auteur, entre autres, du Dernier des justes (Prix Goncourt 1959).

Une cause que la romancière porte d’autant plus résolument que la Souvenance a vocation à accueillir de nouvelles générations d’auteurs, pour demeurer un lieu de création perpétuelle. Une ambition louable, et pourtant…

Classée Maison des illustres, la Maison Schwarz-Bart a gardé intérieurement son âme et toute la sérénité quiseyait aux travauxdu couple d’écrivains, grâce au dévouement de Simone Schwarz-Bart et de l’association La Souvenance. Vue de l’extérieur, c’est une autre histoire. La bâtisse dit sa souffrance sous le poids des années et les outrages du temps.

« Depuis longtemps, cette maison aurait dû être restaurée. »

Simone Schwarz-Bart

Ce mercredi 7 février, après le passage de Stéphane Bern, missionné par Emmanuel Macron pour la Mission du patrimoine, Simone Schwarz-Bart veut y croire. « Je veillerai sur vous, a-t-il promis à la romancière. On sauvera la Souvenance. »

« Je ne m’attendais pas à ce courant d’émotions, a confié Simone Schwarz-Bart. Je suis très touchée et j’espère que cette fois, la Guadeloupe aura entendu. Ce n’est pas Stéphane Bern qui aurait dû être ici. Depuis longtemps, cette maison aurait dû être restaurée. Pourquoi a-t-été laissé à l’abandon ? Pourquoi ? Je voudrais que la Guadeloupe me réponde ! »

Ces dernières années, élus d’ici et d’ailleurs, et pas des moindres, ont régulièrement défilé en ces lieux, s’engageant, la main sur le cœur, à « tout mettre en œuvre » pour préserver la Souvenance. Mais, les promesses n’engagent que ceux qui y croient… L’état de la Souvenance aujourd’hui en est une cruelle illustration.

Cécilia Larney

Des projets accompagnés par la DAC

Sophie Biraud, de la DAC (2e à droite), avec Stéphane Bern, Simone Schwarz-Bart, Fanny Margras (à gauche) et Jeanine Morentin (Fondation du patrimoine Guadeloupe).

En Guadeloupe, les sites, financés notamment par la Fondation du patrimoine et le Loto et patrimoine, bénéficient d’un accompagnement de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) Guadeloupe.

« La DAC reste très attentive à tous les sites et lieux retenus : nous donnons un avis sur les sites à labelliser, qu’il s’agisse de sites emblématiques ou du maillage territorial, explique Sophie Biraud, adjointe au Directeur des Affaires Culturelles de Guadeloupe. Une fois qu’ils sont labellisés, nous les suivons pour les travaux qui impliquent des financements du Loto du patrimoine, de la DAC… Pour les monuments historiques comme Saint-Pierre et Saint-Paul, à Pointe-à-Pitre et l’Habitation Belleville, les techniciens de la DAC assurent le contrôle scientifique et technique des travaux. À la Souvenance, la Maison de Simone et André Schwarz-Bart qui n’est pas un monument historique, nous suivons le projet de Maison des écritures et de la littérature créole. Nous accompagnons l’association La Souvenance qui met en œuvre des animations. Nous assistons aussi Simone Schwarz-Bart dans le montage du dossier, son avancée administrative jusqu’à ce que les travaux se réalisent. »

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