Devant les représentants du monde agricole réunis dans l’hémicycle de la CTM, Serge Letchimy a secoué la léthargie ambiante.
Têtes blanches, de rares jeunes, les agriculteurs ont écouté, répondu aux questions réthoriques posées par le président du Conseil exécutif de la CTM bien décidé à aller à Paris et Bruxelles porter les revendications de la paysannerie martiniquaise. Il a d’ailleurs écrit au Premier ministre, Gabriel Attal, le 25 janvier.
Alors qu’ailleurs les agriculteurs se mobilisent et se montrent pugnaces, en Martinique — pour ne pas parler de la Guadeloupe où la Cour dort profondément — à part quelques petits producteurs de bananes — le ton est à l’attentisme. Pourtant, l’heure est grave !
C’est que, dans cette île, 90% des subventions européennes ou étatiques vont aux (gros) planteurs de bananes ou de canne à sucre. Les agriculteurs qui pratiquent la diversification fruits et légumes ont la portion congrue… les petits producteurs de bananes… jouent les supplétifs.