Il a voulu s’enfuir vers son pays d’origine, la Chine. L’auteur présumé de la tuerie de Cayenne a été interpellé à l’aéroport de Pékin, à sa descente d’avion.
Dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 janvier 2024, un commerçant de Cayenne, sa sœur et sa fille, ont été agressés. Prévenus à 3 h 30 par un appel téléphonique de l’une des victimes, les sapeurs-pompiers et les policiers du commissariat de Cayenne se sont rendus sur place.
Là, à côté de la boutique qu’il exploitait depuis des années, il y avait le logement du commerçant dans lequel gisaient trois cadavres : le sien, celui de sa sœur, ancienne infirmière de l’hôpital de Cayenne, et sa fille, une jeune femme.
Ce qui va choquer les enquêteurs c’est la violence des faits. Les trois victimes ont été lardées de coups de couteau puis égorgées.
L’enquête confiée à la cellule d’investigations criminelles de la direction territoriale de la Police nationale (DTPN) par le parquet va se lancer sur toutes les pistes possibles sans en ignorer une seule. La personne qui a agressé les trois malheureux connaissait les lieux, avait immédiatement quitté le quartier.
Les enquêteurs parvenaient à cerner la personnalité de l’agresseur : un maître chanteur ou un racketteur.
Ils faisaient vite, mettaient un nom sur le présumé auteur des faits, âgé d’une quarantaine d’années, avec une mauvaise réputation. Recherché, il s’avérait qu’il avait quitté précipitamment la Guyane, par le Suriname, puis de là pris un avion vers les Pays-Bas puis, de là vers son pays d’origine, la Chine.
Un mandat d’arrêt international était émis, les autorités chinoises prévenues. Elles cueillaient l’individu dans l’avion, au moment de l’arrivée à Pékin, aux alentours de 23 h 30, heure de Guyane, dans la nuit de lundi à mardi.
L’enquête se poursuit néanmoins en Guyane pour étayer une éventuelle demande (formelle) d’extradition ou abonder le dossier qui sera transmis aux autorités chinoises.
La Chine n’extrade pas ses ressortissants mais exécute ses ressortissants coupables de meurtre.