Six associations — Wild Legal, la Coopération des organisations des peuples autochtones (CEPA) de Guyane, Guyane solidarité, l’Association des victimes du mercure du Haut Maroni, Maiouri nature Guyane et la Jeunesse autochtone de Guyane — ont intenté un recours contre l’Etat français pour carence fautives dans la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane.
Ce recours a été intenté devant le tribunal administratif de Cayenne.
Ces associations dénoncent un fléau dont les impacts environnementaux, sanitaires et sociaux sont désastreux.
Originaires du Suriname et du Brésil, pays voisins, les chercheurs d’or clandestins seraient près de 8 000, répartis sur 300 chantiers illégaux et 100 sites primaires, selon la préfecture de Guyane.
Les observateurs estiment que près de 10 tonnes d’or sont extraites illégalement chaque année de Guyane contre une tonne pour la filière légale.
« Notre action en justice va plus loin que la reconnaissance d’un préjudice écologique car elle demande que les droits fondamentaux humains soient reconnus comme liés à la bonne santé du milieu de vie, a précisé à l’AFP Marine Calmet, la présidente de Wild Legal qui estime que « L’Etat a une obligation de vigilance environnementale, de respect de ses engagements internationaux sur l’éradication du mercure mais aussi de protection de la santé publique. Et aujourd’hui, les moyens ne sont pas à la hauteur. »