Plongé dans un chaos économique et social, Haïti connait une forte vague de protestations parfois violentes et incendiaires qui viennent s’accumuler aux difficultés connues en raison de l’importance des groupes armés dans plusieurs villes du pays.
Ces manifestations ont un visage, celui de Guy Philippe, ancien chef rebelle du pays, qui souhaite prendre le pouvoir « par la force », comme il a annoncé récemment. Plusieurs régions connaissent des barricades, des incendies et autres manifestations organisés par ce leader.
Les manifestations ont forcé la fermeture de certains ministères. Guy Philippe a été expulsé des Etats-Unis le 30 novembre dernier pour une accusation de trafic de drogues. Depuis son arrivée à Haïti, l’homme s’est placé à la tête d’une petite révolution qu’il souhaite mener à bout. Il a récemment annoncé que son action n’aura que quatre issue possible : le coup d’Etat, le coup de force, un consensus, ou des négociations aboutissant sur des élections. Guy Philippe préconise cependant la prise de pouvoir par la force.
Pour lutter contre les gangs et les groupes armés, Guy Philippe a réussi à convaincre la population de pratiquer « la désobéissance civile ». Son discours est clair, il faut préparer et créer une révolution afin de reprendre le pouvoir au gouvernement en place qui est débordé par la situation. Son mouvement se présente sous la forme d’un parti, nommé « le réveil national pour la souveraineté d’Haïti ». Ses partisans réclament la démission du Premier ministre Ariel Henry, considéré comme le symbole de l’impuissance du gouvernement.
Source : Dominican Today