Guadeloupe. Intervention mortelle des gendarmes à Goyave : les procureurs reviennent sur les faits

Les procureurs et Basse-Terre et Pointe-à-Pitre étaient, cet après-midi, devant les représentants des médias, au Palais de justice de Pointe-à-Pitre. Ils ont souhaité s’exprimer après la mort d’un homme, à Goyave, lors d’une intervention de la gendarmerie nationale.

Les faits se sont déroulés, mardi 9 janvier, dans une résidence de Goyave. Tôt le matin, un homme, soigné pour schizophrénie mais qui ne prend plus ses médicaments, pénètre dans la maison de ses voisins, un couple de personnes âgées. Il menace le mari. Deux fils de ces voisins interviennent, tentent de le maîtriser. L’homme a deux coutelas en mains. Il frappe, blessant l’un et l’autre fils. Ces deux personnes présentent des blessures à la gorge pour l’un à un doigt pour l’autre.

L’agresseur s’enfuit dans les taillis proches. Les gendarmes de Capesterre Belle-Eau sont prévenus. Deux d’entre eux viennent se rendre compte et se lancent à la poursuite de l’agresseur.

Les deux gendarmes se séparent. Un est armé d’un taser en plus de son arme de service. L’autre a son arme de service, un pistolet à quinze coups, arme réglementaire.

Ce second gendarme repère l’agresseur du couple. Il fait des sommations et enclenche sa caméra piéton pour filmer l’interpellation. L’homme a un coutelas et court vers le gendarme qui sort son arme et fait à nouveau les sommations d’usage, deux fois. L’homme continue de s’approcher en courant et en levant son coutelas. Le gendarme tombe en arrière et tire à plusieurs reprises. L’agresseur s’écroule à ses pieds. Il est mort.

La zone est bouclée. Le procureur de Basse-Terre, Xavier Sicot, s’est rendu sur place, le gendarme a été placé en garde à vue, son arme a été saisie. Plus tard, la vidéo de sa caméra piéton a été vue par les enquêteurs et le procureur. Des témoins ont été entendus, qui tous confirment l’agression du gendarme par la future victime, la chute, les tirs pour se défendre. La garde à vue de ce gendarme a été levée.

Depuis, une autopsie a été pratiquée sur la victime, huit coups de feu ont été tirés, dont au moins cinq ont touché cette victime.

C’est ce qu’a expliqué le procureur Xavier Sicot devant la presse.

Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre :

Deux enquêtes ont été ouvertes. Une enquête confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre et à la brigade des recherches de Saint-Claude, pour tentative d’homicide sur une personne dépositaire de l’autorité publique et violence avec arme ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours. 

Une autre enquête, qui concerne les agissements du gendarme, a été confiée au bureau des enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale et à la section de recherches de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre pour violence par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 

Xavier Sicot a de même dit pourquoi il donnait cette conférence de presse conjointement avec Caroline Calbo, procureure de Pointe-à-Pitre, au palais de justice pointois.

Le procureur de Basse-Terre s’est dessaisi du dossier confié au Pôle criminel du Parquet de Pointe-à-Pitre compte tenu de la nature criminelle des faits.

La procureure Caroline Calbo a confirmé l’autopsie, dont elle garde les détails pour l’information de la famille de la victime.

Les deux enquêtes ouvertes en sont à leur début. La procureure a souligné, tout comme Xavier Sicot, le souhait d’être parfaitement transparents dans un dossier délicat.

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