Si le travail est une composante essentielle de la vie, il est aussi souvent une cause de maladies.
La pénurie de main-d’oeuvre qualifiée et le vieillissement de la population accroissent la pression sur le monde professionnel. Dès lors, les employés comme les entreprises ont tout intérêt à investir dans la santé.
À l’université de Magdebourg-Stendal, les jeunes n’étudient pas assis sur des chaises, mais sur des « home-trainers », d’autres apprennent en marchant sur des tapis roulants. Depuis 1992, le bachelor Promotion et gestion de la santé, premier du genre en Allemagne, y est proposé. Annette Bergmüller, enseignante et coordinatrice de la formation, souligne la force de ce parcours qui établit une passerelle entre la pratique et les enseignements théoriques. Il s’agit selon elle de rendre la santé accessible afin d’inciter les usagers à saisir des offres de soin adaptées.
Mal de dos et maladies cardio-vasculaires se multiplient
Mais, comment promouvoir la santé dans le secteur du bâtiment ? Johannes Burchard intervient comme Health Manager dans l’une des plus grandes entreprises de construction d’Europe. Son objectif : garder les 75 000 employés en forme. Car le mal de dos et les maladies cardio-vasculaires se multiplient, occasionnant de nombreuses arrêts maladie. Sur les chantiers, un véhicule sanitaire dédié offre ainsi la possibilité d’effectuer des examens médicaux et de prendre les mesures qui s’imposent.
L’entreprise commence aussi à lever le voile sur un autre sujet longtemps cantonné à la sphère privée des femmes. Vingt-cinq pour cent d’entre elles envisageraient de passer à temps partiel ou de s’arrêter de travailler pour gérer les impacts négatifs de la ménopause, selon une étude britannique. Sarah Alexander a ainsi souffert de crises d’angoisse et de troubles cardiaques pendant deux ans. Des symptômes très marqués et incompréhensibles. Finalement, c’est auprès de son employeur qu’elle trouve du soutien. Une consultation gratuite lui est proposée directement sur son lieu de travail, ouvrant la voie à un traitement individualisé. Une vraie libération pour Sarah qui fait désormais profiter ses collègues de son expérience.
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