Les corps de deux enfants ont été retrouvés, ce dimanche 24 décembre, après le chavirage d’une pirogue taxi sur le fleuve Maroni.
Ce drame soulève à nouveau la question du désenclavement de la Guyane.
Partie de Maripasoula en direction de Saint-Laurent du Maroni, samedi 23 décembre, une pirogue transportant une vingtaine de personnes, a chaviré. L’accident est survenu, entre 14 et 16 heures, sur le fleuve Maroni au niveau du Saut Poli Goudou (côté Suriname), à une trentaine de minutes de Grand-Santi, et réputé pour sa « dangerosité », a indiqué Félix Dada, maire de Grand-Santi.
Les corps de deux enfants ont été retrouvés, ce dimanche 24 décembre, côté Suriname. Deux autres enfants de moins de 10 ans sont portés disparus. Les quatre victimes sont membres d’une même famille. Le Dragon 973 a été mobilisé pour les recherches.
Un fleuve « non-navigable », mais unique porte de sortie
« Cette tragédie affecte profondément l’ensemble des personnels de l’académie et particulièrement ceux travaillant sur le fleuve », a commenté Philippe Dulbecco, recteur de l’académie de Guyane qui apporte son soutien à la population de Grand-Santi, au maire Félix Dada et adresse « ses plus sincères condoléances aux familles des victimes touchées dans cette période si particulière ».
Selon les premiers éléments, aucun passager ne portait de gilet de sauvetage. D’autre part, en l’absence d’aménagements pour la navigation, le fleuve Maroni est « officiellement non-navigable ». Pour autant, des milliers de personnes l’empruntent chaque jour faute d’alternatives : cette partie de la Guyane n’étant pas reliée au réseau routier, seuls de petits avions y atterrissent. Mais, les pirogues taxis sont plus nombreuses et moins onéreuses.
Un bien triste accident qui relancera le débat sur le désenclavement de certaines communes de Guyane.
