Gisant par 45 mètres de fond, à 2 miles nautiques de la côte, au droit de l’axe de la piste de l’aérodrome de Terre-de-Haut, l’épave du Piper A32 recèle toujours les corps des 5 personnes qui se trouvaient à bord au moment du crash, vendredi, en milieu de matinée.
Aux alentours de 10 heures, vendredi 1er décembre, le Piper A32, habituellement basé à l’ancien aéroport du Raizet, aux Abymes, a décollé de Terre-de-Haut/Les Saintes. Le pilote, Patrick Amable, réputé comme fiable, habitué des aérodromes de l’archipel, conduisait une équipe de techniciens vers Marie-Galante.
La mission technique, diligentée par la Région Guadeloupe, comprenait le directeur du numérique de la Région, Jean-Gabriel Quillin, un ingénieur de cette direction, Régis Etenna, et deux membres de l’équipe de TACTIS, entreprise missionnée pour assister la collectivité régionale dans le cadre d’un audit des câbles sous-marins Guadeloupe Numérique et Guadeloupe Câble des Îles du Sud, Frédéric Landin et Julien Garcia, hauts cadres de cette entreprise.
Le périple prévu était de partir du Raizet, de se rendre à la Désirade par l’aérodrome de Beauséjour, aux Saintes par l’aérodrome de Terre-de-Haut, puis à Marie-Galante par l’aérodrome de Grand-Bourg.
Ce matin là, l’avion a décollé de Terre-de-Haut avec les cinq hommes à bord, pris de la vitesse pour atteindre 130 kilomètres/heure, avant de décrocher brutalement de 150 mètres de haut en plonger dans l’eau.
Vendredi, les recherches n’ont rien donné, samedi en fin de matinée, le sonar de la vedette de la gendarmerie nationale, La Violette, repérait l’épave. Des plongeurs descendaient sur site et découvraient cette épave avec les cinq passagers à bord, prisonniers de cette cellule.
Depuis lundi, le baliseur Kahouanne, de l’administration des Phares et Balises était sur zone, servant de plateforme pour les plongeurs chargés de remonter les corps. Opération délicate. D’ailleurs, les plongeurs ont été rejoints par une seconde équipe, celle-ci spécialisée dans les travaux sous-marins. Il faut ouvrir les portes de l’avion, il faudra ensuite bien le fixer pour le remonter entier aux fins d’expertise.
Mardi matin, le Kahouanne est revenu à son port base, à Fouillole, dans l’enceinte des Phares et Balises. Il devrait repartir vers Terre-de-Haut en milieu d’après-midi, avec du matériel à bord pour s’occuper de l’épave du Piper A32 tandis qu’en ce moment la première équipe procède à la remontée des corps.
Le Bureau Enquête Accident (BEA), qui a missionné une équipe d’enquêteurs qui vont travailler avec la section de recherches de la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) devra déterminer les causes de cet accident tragique.
Ce matin, l’aéroport international Guadeloupe Pôle Caraïbes a rendu un hommage solennel à Patrick Amable, qui, outre ses activités de pilote privé, était agent de l’aéroport.
