Lucie Weck-Mirre, maire de Saint-Claude, recevait, mercredi 29 novembre, Guy Losbar, président du Conseil départemental, venu pour signer un contrat de péyi.
Pour ce treizième contrat de péyi, Guy Losbar était accompagné de quatre élu (e)s : Brigitte Rodes (qui parlera de Solidarités), Sabrina Roger (qui traitera le volet Insertion), Élie Califer (pour répondre aux projets dans le cadre de la Gestion des risques), Annick Ramillon de la Réberdière (pour le volet Culture et sport).
Guy Losbar s’est entretenu un moment avec Lucie Weck-Mirre avant la réunion officielle, afin de s’entendre sur la finalité du contrat de péyi qui sera signé à l’issue de la réunion. Il porte sur environ 6 millions d’euros d’aides aux projets. Surprise : le président Losbar a, au pied levé, mobilisé 6 millions d’euros supplémentaires, non pour reconstruire le gué de Saint-Louis, route stratégique en cas de catastrophe naturelle dans les hauts de Saint-Claude, mais un pont qui s’élèvera à la place du gué emporté par la tempête tropicale Fiona il y a un an et jamais réparée.
La maire de Saint-Claude a prononcé un discours introductif :
Le président du Conseil départemental a rappelé la philosophie des contrats de péyi :
Le priorités communales ont ÉTÉ présentées par l’élu en charge et un administratif.
Un contrat péyi, souligne une élue, est évolutif. Il s’agit de présenter des projets à l’état d’études à ce stade, projets qui sont issus d’observations.
De quoi les administrés ont-ils besoin ? Quels aménagements sont-ils possibles ? Quels financements seront nécessaires.
L’inclusion sociale et la lutte contre les exclusions, le développement social des quartiers, les actions en faveur des seniors, des enfants, de la jeunesse et des familles, l’habitat et le logement… Le projet est original qui prend en compte les enfants de 3 à 16 ans, avec un focus pour les 12 à 16 ans. Il comprend un suivi continu en langues appuyé sur des voyages.
Pour les seniors, mais pas qu’eux, le portage de repas à domicile sera encouragé.
Le volet habitat et logement comprend la rénovation de certains quartiers. Ainsi un espace Florence Cham sera installé dans une ancienne maison pour héberger les personnes en détresse.
De même une opération de résorption de l’habitat insalubre (87 maisons) sera menée à Morne-à-Vaches, un quartier isolé et desenclavé avec une population vieillissante et une jeunesse sans perspectives.
Brigitte Rodes, au nom du Conseil départemental, revient sur les projets présentés et confirme que ces projets aboutiront avec le soutien du Département.
« Je suis Impressionné par les projets présentés par la commune de Saint-Claude. Vous êtes dans le droit fil de ce que je souhaite pour la Guadeloupe », lance Guy Losbar qui donne quelques pistes pour des financements complémentaires.
Ces actions en matière de solidarités sont suivies des priorités communales en matière d’insertion.
L’insertion se fera par l’emploi. Quatre axes prioritaires : audit, mobilisation, former et « être acteur de son propre parcours. » Cinq structures mises en place avec des chantiers jeunes, des ateliers parcours insertion, un salon de l’emploi et la formation, un éductour et un atelier « digital ».
Sabrina Roger, élue départementale, intervient pour dire les actions générales du Conseil départemental et son enchantement de voir la réactivité de la commune qui entre parfaitement dans les actions globales du Département.
L’élue donne des pistes de financements complémentaires à ceux du Département qui sont acquis.
L’aménagement du territoire comprend trois grands volets : la réfection du pont-gué de Saint-Louis détruit par Fiona. « C’est une route stratégique en cas d’éruption de la Soufrière », rappelle Yves Vergé Dépré, adjoint au maire.
« Nous en avons parlé en plénière. Il y avait 700 000 euros inscrits pour la réfection du gué. Nous pourrons passer du gué au pont. Nous inscrirons la somme de 6 millions pour ce pont », annonce Guy Losbar, vivement applaudi.
Élie Califer salue cette décision… « durable. »
La route de Papaye qui mène à la clinique des Eaux vives est fragilisée par les intempéries. Il faudrait la sécuriser. Idem pour la route de Choisy, très fréquentée qui présente des fissures inquiétantes.
La route de Morin mériterait des accotements avec un recouvrement des fossés et des ralentisseurs. Le route de Bologne n’a pas de trottoirs… alors qu’il y a de la circulation piétonnière sur cette route étroite.
Élie Califer, qui est aussi ancien maire, soutient l’ensemble de ces projets que le président Losbar souhaite voir affinés.
Deux projets ciblés : le parc floral de la Diotte, en réhabilitation, sur lequel des structures pourront être ajoutées comme la Maison bioclimatique, deuxième projet présenté.
La gestion des risques. Il y a d’anciens logements de maîtres qui peuvent être réhabilités pour accueillir les personnes sinistrées suite à des catastrophes climatiques.
En fait de six millions l’accompagnement et le financement des projets de Saint-Claude passe à 12 millions avec le futur pont de Saint-Louis.
Pont qui sera financé avec des fonds du Département abondés de fonds européens et d’Etat. Puisque c’est une route stratégique.
Une dernière thématique concerne la culture, le patrimoine et le sport.
Un mémorial Delgrès serait déjà construit et inauguré sur les ruines de l’ancienne habitation Danglemont, sur la route de Matouba. Ça fait 20 ans que le projet est en attente. Le projet pourrait voir le jour, construit sur un terrain qui appartient à la famille Lignières. Pas de difficultés avec cette famille, précise Lucie Weck-Mirre, mais ils souhaitent le déclassement de l’ensemble du terrain (16 hectares) qui est actuellement un terrain agricole sur lequel pousse de la banane.
Or, le projet de mémorial ne concernerait qu’un seul hectare. Pas question de construire des maisons à proximité si l’ensemble du terrain est déclassé.
«Nous sommes sensibles à cet aspect mémoriel. Nous mettons des actions en place sur le territoire. Il faut concrétiser. Nous avons prévu 3 millions pour ces projets. Il faut que ce projet aille à son terme. Il faut que tous les acteurs concernés soient en phase », explique Guy Losbar qui accède à la demande de la maire de rencontrer le chef de la famille Lignières.
Des anciens bâtiments sont proposés à la réhabilitation dont l’ancienne résidence du procureur général.
Pourquoi ne pas en faire une résidence où recevoir les personnalités ?
Réhabiliter des friches, en faire un pôle culturel, associatif et sportif. C’est à l’entrée de la ville près de l’Habitation Beausoleil, pôle culturel du Département. Élie Califer soutient avec ardeur le projet.
Enfin, les projets culturels de la commune pour 2024 sont présentés avec une volonté : mettre en avant Saint-Claude ville de culture.
Dernier projet présenté : le Volcano Park, pour lequel les promoteurs qui ont un permis accordé ne demandent pas de subventions, sont en butte à des tracasseries administratives : la DEAL retient le dossier. Il semble qu’il y ait des restrictions liées à la protection de la nature.
« Pourquoi pas faire une SEM pour ce projet ? », propose Élie Califer.
Le volet sportif comprend un projet de la ville pour compléter les équipements sportifs communaux.
Il s’agirait de créer un plateau multisports à Ducharmoy avec un boulodrome.
A l’issue de la réunion, le ressenti de Guy Losbar :
Lucie Weck-Mirre se dit satisfaite des échanges et décisions :
Les élus ont ensuite visité trois sites qui devraient être prochainement en travaux. Les premier de ceux-ci étant le fameux gué de Saint-Louis.
Elie Califer, député de la circonscription, ancien maire de Saint-Claude :
