Agriculture. Le miel, de l’or en Guadeloupe

Le miel et les apiculteurs de Guadeloupe ont été mis à l’honneur lors de la 19e édition de la cérémonie de récompenses des apiculteurs organisée par Cap Excellence.

Le miel de Guadeloupe est reconnu dans le monde pour sa qualité et ses propriétés. Ce mercredi 15 novembre était une longue journée autour de la dégustation et de la notation du miel, conclue par une belle soirée de gala qui a vu Jean-Claude Soulac et Esaïe Guillaume remporter les médailles d’or dans les catégories de miel clair et de miel foncé. 

La journée autour de la filière apicole de Guadeloupe a commencé dès 8h30 par le concours des apiculteurs qui ont présenté leurs miels à un jury composé de 7 membres à Lakaz’Art (Baie-Mahault). « En tout, 16 miels ont été présentés au concours, qui commence par une première étape d’analyse du miel selon plusieurs critères, comme le taux de saccarose, la teneur en eau, la colorimétrie du produit… », a précisé Benoit Foucan-Pérafide, doctorant en chimie à l’Université des Antilles.

Le « myel peyi Gwada » plébiscité

La première étape de sélection a éliminé deux miels qui n’ont pas pu accéder à la suite de la compétition. « Parmi ces tests, la teneur en HMF est particulièrement importante, car le HMF est une molécule qui permet de montrer le vieillissement du miel. Si un miel est chauffé et stocké depuis trop longtemps, il sera plus chargé en HMF. Le HMF permet de définir « la fraicheur » du miel, c’est très important pour sa qualité », a-t-il ajouté. 

En début de soirée, apiculteurs et membres du jury ont revêtu leurs tenues de soirée pour la cérémonie de récompenses de quatre miels, deux dans la catégorie des miels clairs et deux dans la catégorie des miels foncés. Cette cérémonie a été riche en émotions : la première médaille d’or a été attribuée à Jean-Claude Soulac pour son « myel peyi Gwada » qui avait déjà reçu une médaille d’argent l’année dernière.

Apiculteur depuis 14 ans et professionnel depuis 2017, Jean-Claude Soulac a été récompensé pour son travail acharné pour atteindre l’excellence. « Je m’inscris chaque année aux concours, et j’ai remporté ma première médaille en 2015. Cette première médaille d’or me donne vraiment beaucoup de force pour continuer à développer la filière apicole ».

La vie en miel, médaille d’or

La médaille d’argent pour les miels clairs, a été remportée par Willy Calabre pour « l’abeille créole ». Pour lui, l’apiculture est « une école de la vie », qui lui a été enseignée au début des années 2010. Son miel a remporté 3 médailles au cours des différents concours.

Dans la catégorie des miels foncés, la médaille d’or est revenue à Esaie Guillaume, pour La vie en miel, un miel qui remportait sa douzième médaille au cours de ses dix années d’existence. La médaille d’argent de cette catégorie est revenue à Yves Portecop, un apiculteur expérimenté et reconnu de la filière.

La cérémonie a également mis en avant les apicultrices souvent oubliées et/ou méconnues au sein de cette filière dominée par les hommes. Deux prix ont ainsi été remis à Karine Balladine et Jacqueline Moustache pour leurs productions respectives, Kaba myel Gwadloup et le Miel du nord.

Les vainqueurs de la soirée ont reçu des billets d’avion pour Paris, où ils représenteront la Guadeloupe lors du prochain salon de l’agriculture. Les créations culinaires du chef Miguel Jean Noël autour du miel ont agrémenté la soirée.

Tafari Tirolien

Jean-Luc Céligny : « Des produits de qualité en Guadeloupe »

« Nous sommes fiers de contribuer à la valorisation des apiculteurs de la Guadeloupe. La filière connait certaines difficultés, il est important que les pouvoirs publics permettent aux apiculteurs de faire leur travail en les accompagnant. Ces prix ont pour objectif de faire comprendre que nous avons des produits de qualité en Guadeloupe. C’est également la raison pour laquelle nous avons décidé d’offrir des billets aux vainqueurs afin qu’ils puissent nous représenter au salon de l’agriculture. L’apiculture est également liée à la transition écologique, car il y a de la déforestation due à l’activité économique : nous souhaitons également être acteurs de la préservation du foncier en accompagnant cette filière ». 

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