Depuis dimanche 12 novembre, une vidéo circule sur les réseaux sociaux. Elle montre une altercation entre un gendarme et des Martiniquais. Soudain, le gendarme, se voyant filmé, lance : « Si vous postez la vidéo sur les réseaux sociaux, je porte plainte contre vous. C’est grâce à nous si vous avez la CAF et le RSA. »
Stupeur des gens qui sont là, entourant le gendarme et demandant « à être respectés car ils sont sur la terre des Martiniquais. »
De quoi s’agit-il ? Un communiqué de la préfecture, diffusé lundi matin, donne quelques explications : il s’agissait de « l’intervention des gendarmes sur un terrain agricole, alors qu’un groupe de militants procèdent illégalement à l’arrachage de melons pour y replanter ignames et patates douces. »
Dans cette vidéo, très partagée, on peut entendre le gendarme proférer les propos étonnants et son chef s’excuser auprès des militants, disant qu’il ne s’associe pas à ce qui vient d’être dit. Le chef gendarme, pour calmer le jeu, serre la main d’un des militants, qui reconnaît : « Je ne refuse pas de vous serrer la main, mais ce que l’autre gendarme là a dit, c’est inadmissible. »
Une telle maladresse, de tels propos, ont fait bondir le représentant de l’Etat. Dans un communiqué, il affirme qu’il condamne les propos, qu’il veut une suite disciplinaire à l’encontre du gendarme.
Le texte du communiqué du préfet de Région :
« Une vidéo circule sur les réseaux sociaux depuis hier, dimanche 12 novembre, relatant l’intervention des gendarmes sur un terrain agricole, alors qu’un groupe de militants procèdent illégalement à l’arrachage de melons pour y replanter ignames et patates douces.
Au cours de cette intervention, un des gendarmes profère des propos inacceptables, qui ne reflètent ni l’action, ni l’esprit des services de l’Etat qui travaillent au quotidien en Martinique sous mon autorité.
Je les condamne sans réserve, car aucun territoire de la République ne peut faire l’objet d’un tel mépris.
J’ai demandé au général, commandant la gendarmerie de Martinique, de prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre de ce militaire. »